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Les écoliers de Troyes découvrent l’art du vitrail grâce à un bus itinérant

Une employée travaille sur un vitrail de la cathédrale Notre-Dame (illustration)

Une employée travaille sur un vitrail de la cathédrale Notre-Dame (illustration) - SASCHA SCHUERMANN / AFP

Un tiers-lieu itinérant d'apprentissages a fait escale à Troyes (Aube) il y a quelques jours. À bord, les élèves de l’école élémentaire Auguste Millard-Kléber ont pu découvrir le métier de maître verrier.

Depuis le mois de mai, un véhicule pas comme les autres sillonne les routes de l'Aube: le Bus des connaissances est en effet un tiers-lieu itinérant, porté par le collège Les Jacobins de Troyes avec le soutien de la ville et du Conseil national de la refondation.

Médiation et apprentissages sont au cœur du projet qui, note Le Parisien, vise à "enseigner autrement": "L’objectif est de montrer l’école dans les quartiers et de faire de la médiation pour les familles" confirme Nicolas Hampe, coordonnateur du réseau d'éducation prioritaire (REP) des Jacobins. "Avec ce projet d’ateliers de découverte, l’idée est de se déplacer en dehors de l’école pour aller à la rencontre de quelqu’un et de mener une aventure extraordinaire".

Cette aventure extraordinaire, 63 écoliers troyens ont pu y prendre part il y a quelques jours, invités à monter à bord du Bus des connaissances pour découvrir l'art du vitrail aux côtés de la bien nommée Anne Veyrier du Muraud, maître verrier.

"Il faut avoir de bonnes mains"

Anne a plus d'un tour dans sa mallette: réalisation d'une maquette, découpe puis peinture sur verre, assemblage du plomb... Les enfants n'en ont pas raté une miette. "C’est une découverte très concrète qui leur permet de voir comment est composé un vitrail. Quand on ne connaît pas, qu’on soit un adulte ou un enfant, cela reste abstrait" explique-t-elle. De fait, si beaucoup d'enfants avaient déjà pu admirer des vitraux, tous ignoraient jusqu'alors comment ils étaient fabriqués. "Il faut avoir de bonnes mains" constate Monni, 10 ans, "Ça a l’air difficile, surtout pour la découpe du verre. Il faut le faire soigneusement, sinon cela peut être dangereux si on se coupe. Et on peut rater l’œuvre qu’on veut réaliser".

Après cette première approche, les petits verriers poursuivront leur initiation. À la fin du mois, ils réaliseront du fusing, technique consistant à fusionner plusieurs pièces de verre en une seule. Puis place à la réalisation d'œuvres collectives autour des quatre éléments : eau, terre, feu, air. "Ils vont d’abord préparer une maquette, découperont le verre, l’assembleront. Une fois que j’aurai cuit les pièces, ils pourront voir la transformation", annonce Anne Veyrier du Muraud. Le résultat de cet atelier participatif sera exposé dans la cour de l'école.

Sabrina Guintini (6Medias)