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Le tribunal relaxe un conducteur accusé d'avoir tué un cycliste un soir de Réveillon près de Troyes

Le tribunal judiciaire de Troyes.

Le tribunal judiciaire de Troyes. - Tribunal judiciaire de Troyes/capture d'écran

Un cycliste qui circulait entre Saint-Parres-aux-Tertres et Troyes le soir du 31 décembre 2022 a été tué par un automobiliste relaxé par la justice ce mardi 16 septembre.

Le tribunal judiciaire de Troyes, a décidé de relaxer le jeune conducteur de 20 ans, jugé pour homicide involontaire sur un cycliste de 53 ans le soir du 31 décembre 2022, entre Saint-Parres-aux-Tertres et Troyes.

"Le prévenu est responsable de l’accident mais a-t-il commis une imprudence, négligence ou un manquement à une obligation de sécurité? Il est, à mon sens, impossible de caractériser l’infraction que ce soit sur le plan matériel ou moral", a affirmé le procureur qui a demandé la relaxe du prévenu. Une décision rare qui s'appuie sur des éléments factuels du dossier, comme le rapportent nos confrères de l'Est Éclair.

Aucun éclairage sur le vélo de la victime

L'accident, survenu au cours de la nuit du réveillon, a lieu un peu avant 23 heures. Le jeune homme vient de quitter le restaurant de Saint-Parres-aux-Tertres où il est employé accompagné d'une passagère. Il se dirige en direction de Troyes et s'apprête à emprunter le pont qui relie les deux communes, c'est à ce moment qu'il percute la victime, un homme de 53 ans. Projetée 25 mètres plus loin, il décède des suites de ses blessures.

Le conducteur affirme ne pas avoir vu la victime arriver aux policiers de la BAC qui sont intervenus quelques minutes plus tard. Pour cause, la route est mal éclairée et ni la victime ni son vélo ne présentent d'éclairage, rapporte l'Est Éclair.

Par ailleurs, l’enquête démontre également que le vélo a été percuté à l’avant gauche de la voiture, ce qui prouve qu'il ne circulait pas sur la droite de la chaussée.

Pas de trace d'alcool dans le sang du conducteur

Si l'automobilisme ne présente aucune trace d'ébriété, la victime, quant à elle, montre des traces d'alcool, de cannabis et de médicaments dans le sang.
Par ailleurs, le profil du conducteur n'a rien d'un profil de délinquant, selon son avocat. Il a un casier judiciaire vierge, son véhicule est assuré, et il roule à une vitesse réglementaire de 50 km/h.

C'est en raison de ces différents éléments factuels, que le tribunal a finalement décidé sa relaxe.

Sabrine Mimouni