Deux vitraux du XVIᵉ siècle retrouvés dans le grenier d'une maison dans l'Aube

Le Musée de la bouteille de champagne, à Celles-sur-Ource, où les vitraux sont exposés. - Capture d'écran/Google Maps
Un véritable trésor. Deux petits panneaux d'environ une vingtaine de centimètres de haut tels qu'on en trouvait souvent dans les oratoires privés au XVIᵉ siècle ont été retrouvés dans une maison de Celles-sur-Ource.
La propriété en pierre, qui héberge les cueilleurs durant les vendanges, abritait les deux vitraux dans son grenier, entre le parquet et le conduit de brique, comme le rapportent nos confrères de l'Est Eclair.
Des travaux d'étanchéité
La trouvaille, qui a lieu en 2020, se fait complètement par hasard, alors que la petite fille du propriétaire, pose un enduit sur le plafond, au cours de travaux d'étanchéité menés dans la maison de son grand-père.
Cette dernière remarque alors un morceau de verre qui dépasse et demande l'aide de son père pour l'extraire. Ils se rendent alors au grenier et font la découverte de deux plaques de verre entreposées entre le parquet et le conduit de brique de la cheminée. Les deux vitraux datent du XVIᵉ siècle.
Le premier, intact, est une représentation de La rencontre d’Anne et Joaquim à la porte dorée. Le second, fracturé en deux, montre Adam et Ève chassés du paradis. Malgré la cassure présente sur le deuxième, les panneaux sont globalement en très bon état.
Une découverte "extraordinaire"
Flavie Serrière Vincent-Petit, fondatrice de la manufacture de vitraux troyenne dans laquelle les deux vitraux ont été restaurés, évoque des œuvres dont le "verre est de bonne qualité" et qui "ont été protégées dans un climat favorable".
"Découvrir dans de telles circonstances des vitraux civils, c’est extraordinaire", confie-t-elle à l'Est Eclair.
Elle mentionne également leur forme particulière, puisqu'ils ne sont pas ronds, comme les rondels classiques, mais conçus sur le modèle d'une baie en plein cintre.
Les vitraux, dont l'origine n'a pas été déterminée, ont été insérés dans des présentoirs en laiton et reposent désormais dans une vitrine du Musée de la bouteille de champagne qui appartient à Benoit Tassin, fils du propriétaire où les trésors ont été retrouvés.