Comment Troyes veut devenir la capitale française du cyclo-cross

Mathieu der Poel lors de la Coupe du monde de cyclo-cross à Hulst, le 30 décembre 2023 (illustration) - AFP
Les organisateurs du cyclo-cross de Troyes sont en ébullition. Alors que les sportifs de la Coupe de France poseront leur sbagages dans la capitale auboise ce week-end du 23 et 24 novembre, toutes les têtes sont déjà tournées vers les championnats de France de cyclo-cross qui se dérouleront en janvier 2026. Une preuve de confiance et de reconnaissance pour la Ville qui a organisé pour la première fois une épreuve régionale en 2018.
Depuis quelques années, les infrastructures du complexe Henri-Terré, qui offre un véritable spectacle permis grâce à son parcours roulant et technique, attirent un nombre toujours plus conséquent de visiteurs, rapporte Le Parisien, mardi 19 novembre. En 2023, par exemple, 10.000 spectateurs avaient assisté aux épreuves de la Coupe du Monde. Une affluence dopée par des courses prestigieuses, de la place dans les parkings mais aussi par la gratuité de l’entrée.
Hôtels et restaurants affichent complets
Toutefois, pour assurer la bonne tenue de l’événement, les organisateurs doivent investir. Et le budget nécessaire est conséquent: plus de 350.000 euros selon Clément Philippon, président du comité d’organisation. “C’est donc indispensable que les collectivités nous soutiennent comme elles le font. Elles ont conscience que leurs aides permettent de maintenir la gratuité de l’accès au circuit. En France, beaucoup de cyclo-cross sont payants”, poursuit le professionnel qui met un point d’honneur à “rester gratuit”.
Alors pour financer l’organisation et rester rentable, les organisateurs comptent sur les subventions des acteurs locaux mais aussi sur les dépenses liées. En 2022, les stands de petite restauration disséminés sur le parcours avaient vendu près de 1.300 burgers, 700 kg de frites et 2.000 litres de boissons. En outre, les hôteliers affichaient complet sur les quatre jours. “Comme les gens se déplacent en famille, de nombreux restaurants à Troyes en ont profité et les gens sont allés faire un tour aux magasins d’usines. Les retombées sont là, c’est indéniable”, s’enthousiasme Clément Philippon. Une recette qui semble donc fonctionner entre Troyes et le cyclo-cross.