
Attentat à Mulhouse
Un attentat a fait un mort et cinq blessés le samedi 22 février 2025 à Mulhouse (Haut-Rhin). L'attaque s'est déroulée en l'espace d'une "dizaine de minutes" avant que des policiers municipaux parviennent à maîtriser le suspect, selon le récit qu'en a fait Bruno Retailleau. À 15h40, un individu armé d'un couteau et d'un tournevis blesse très grièvement deux agents du stationnement dans le quartier animé du marché du canal couvert, a expliqué le ministre de l'Intérieur. L'homme s'en prend ensuite à un passant, un Portugais âgé de 69 ans, qu'il blesse mortellement. "On ne sait pas s'il s'est trouvé par hasard sur son chemin ou s'il a fait un acte de bravoure en s'interposant", selon le ministre. À 15h50 "donc dix minutes après les premiers coups", les policiers municipaux "vont l'intercepter", a expliqué Bruno Retailleau devant la presse. "Ils l'ont fait avec un sang-froid absolument remarquable. Parce que l'individu, évidemment, était très, très dangereux (...) Et il s'est dirigé vers un policier qui a sorti son arme (...) Il n'a pas tiré parce que son camarade l'a prévenu: il y avait un environnement, il y avait l'heure, beaucoup de monde, le marché. Et il a préféré ranger son arme. Et ils l'ont neutralisé avec une matraque. Ça témoigne d'un très grand professionnalisme. Ça témoigne d'un grand sang-froid et de beaucoup de courage". Les deux agents du stationnement ont été hospitalisés mais l'un d'eux, blessé au thorax, a pu rapidement quitter l'hôpital. Trois policiers municipaux ont été légèrement blessés. Le suspect, âgé de 37 ans et né en Algérie, est "arrivé illégalement sur le territoire français en 2014", selon Bruno Retailleau. Il avait été interpellé fin 2023 peu après le massacre du 7 octobre en Israël, puis condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme. Dans le cadre de cette procédure, il avait fait l'objet d'une expertise "qui avait détecté un profil schizophrène", selon le ministre. À sa sortie de prison, l'homme avait été placé dans un centre de rétention administrative mais l'Algérie a refusé de le reprendre "à dix reprises", d'après Bruno Retailleau. Il avait ensuite été assigné à résidence avec une obligation quotidienne de pointer au commissariat.