Orque dans la Seine: l'ONG Sea Sheperd offre 10.000 euros à qui retrouvera celui qui a tué l'animal

Une orque (ILLUSTRATION) - Olivier MORIN © 2019 AFP
L'association environnementale Sea Sheperd promet 10.000 euros à quiconque permettra de retrouver la personne qui a tué l'orque retrouvée morte dans la Seine fin mai, rapporte ce dimanche Le Parisien. L'animal avait reçu une balle à la base du crâne.
"La stratégie a déjà marché dans le Finistère", argue Lamya Essemlali, présidente de l'association, citée par nos confrères. Des marins avaient pu en effet être identifiés et jugés après que des orques ont été retrouvées décapitées en 2019.
L'orque bloquée deux mois
Le feuilleton avait duré pendant plusieurs semaines. Une orque mâle avait été observée pendant deux mois dans l'embouchure de la Seine, loin de la mer et des océans, son milieu naturel. Le cétacé s'était finalement retrouvé bloqué.
Cette situation très rare avait rapidement posé la question de la survie de l'animal dans cet environnement inhabituel. Après une tentative de sauvetage ratée, la préfecture de Normandie et de Seine-Maritime avait finalement annoncé que l'orque allait être euthanasié. Mais l'animal a été retrouvé mort peu après.
L'ONG, connue pour son combat de défense des océans, a ensuite annoncé son intention de porter plainte "contre X pour tentative de destruction d'espèce protégée".
Analyses ADN "en cours"
Les circonstances de la mort de l'orque de la Seine restent cependant encore obscures. Puisque l'autopsie révèle que les tirs n'en sont en fait pas la cause.
"On sait seulement que la balle n’a pas causé la mort, qu’elle a été tirée de loin car elle n’a pas touché les os, puisque les tissus ne portaient plus de trace", explique Sophie Poncet, chargée de mission à l'Office français de la biodiversité.
Qui a tiré, quand et pourquoi? Ces questions demeurent actuellement sans réponse dans l'attente que de nouveaux examens soient réalisés sur l'orque.
L'institut scientifique Pelagis, basé à La Rochelle, cherche également à comprendre comment le cétacé a pu se retrouver bloqué dans la Seine, loin des siens. Des "analyses ADN" et des analyses de "photo-identification" sont prévus ou en cours de réalisation.
Pour l'instant, l'estomac de la bête, où des restes de phoque ont été retrouvés, laisse penser que l'orque a voyagé depuis le large de l'Islande ou de la Norvège avant de s'égarer dans les eaux de la Seine. Les analyses achevées, le squelette de l'orque doit rejoindre le Muséum national d'histoire naturelle.