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La Peta compare les animaux aux handicapés mentaux, colère des internautes

Opération coup de poing de la Peta pendant la Fashion Week en Australie, à Sydney, le 13 avril 2015.

Opération coup de poing de la Peta pendant la Fashion Week en Australie, à Sydney, le 13 avril 2015. - AFP

"Un handicapé mental a des droits, même s'il n'est pas mignon ou si personne ne l'aime": en postant cette phrase sur son site internet, la Peta s'est attiré les foudres des internautes. Cette comparaison est "très maladroite et contraire à notre message", s'est défendue l'association de défense des droits des animaux.

La plus grande ONG de défense des droits des animaux, la Peta, a mis les internautes en colère. En cause, la publication sur son site internet d'une comparaison douteuse entre handicapés mentaux et animaux, rapportée par le Huffington Post.

Dans sa Foire aux questions (FAQ), voici ce qu'écrit la Peta France, en guise de réponse à la question "Qu'entendez-vous par 'droits des animaux'?":

"Chaque animal devrait avoir des droits indépendamment de l'intérêt que cet animal peut présenter pour les humains, qu'il soit mignon ou pas, que son espèce soit menacée de disparition ou pas, qu'un humain y soit attaché ou pas (de la même façon, un handicapé mental a des droits, même s'il n'est pas mignon ou si personne ne l'aime)..."

La Peta en train de modifier la formulation

"Nous sommes en train de modifier cette formulation, présente sur notre site depuis longtemps et que personne n'avait relevé jusqu'ici, afin que notre position à ce sujet soit plus claire et compréhensible", a dit la porte-parole de Peta France.

"C'est très maladroit, un message totalement contraire à notre philosophie", a poursuivi Isabelle Goetz. "Ce n'est évidemment pas du tout le message de PETA qui se bat contre toutes les discriminations. Nous sommes désolés si des personnes ont été offensées, ce n'était nullement notre intention", a-t-elle dit.

"Avez-vous pété un plomb?"

Le blog "Wheelcome" d'une jeune Parisienne en fauteuil roulant a notamment interpellé l'association sur Twitter en demandant à Peta si elle n'avait pas "pété un plomb". 

Le tweet a suscité des échos très défavorables sur les réseaux sociaux. "Il n'y a pas si longtemps, beaucoup d'humains étaient traités comme des 'objets' et on enfermait les personnes handicapées dans des institutions parce qu'elles étaient considérées sans valeur pour la société et 'embarrassantes' pour leurs familles", déclare encore Peta dans un communiqué.

"Aucune discrimination ne doit être tolérée à l'encontre d'une personne, que ce soit sur des critères d'apparence ou d'aptitude physique, son genre ou son âge", ajoute l'association.

C. P. avec AFP