"Ça ne fait qu'empirer": à Metz, les chats errants prolifèrent et la mairie veut les stériliser

La multiplication des félins dans les rues de Metz serait liée à une augmentation des abandons depuis la crise du Covid.

"Il y en a plein partout. Ils sont livrés à eux-mêmes", lâche un riverain. À Metz, les chats sont devenus le fléau de certains habitants qui les trouvent beaucoup trop nombreux dans les rues. Déjections dans les jardins, miaulements incessants, odeurs d'urine: de nombreux Messins se plaignent de nuisances causées par ces chats errants, dont la population a explosé dans la ville.

"Ça ne fait qu'empirer", déplore Isabelle Clément, présidente de l'association "Enfermés dehors", qui vient en aide à ces félins.

"Malgré toutes les stérilisations, les naissances continuent dans les rues. Pourquoi? Parce que les gens prennent des chats, mais ne les identifient pas. La stérilisation coûte tellement cher qu'ils les mettent dehors", analyse-t-elle encore.

Objectif 150 stérilisations par an

La situation a encore empiré depuis la crise du Covid-19. La mairie a alors décidé de signer une convention avec la fondation 30 Millions d'amis, avec un budget d'au moins 10.000€. Objectif: stériliser environ 150 chats par an pour réduire progressivement leur nombre.

"Notre maître-mot, c'est la cohabitation apaisée, donc on régule la population de chats. Ça nous permet aussi de les soigner, de sortir les chatons de cet univers difficile et de garder une population à peu près constante", détaille Isabelle Vialat, adjointe à la mairie de Metz en charge du bien-être animal.

Selon les associations, il y a effectivement urgence à agir: un seul couple de chats peut engendrer jusqu'à 20.700 descendants en quatre ans.

Coralie Haenel, Kevin Helies avec Glenn Gillet