Vallée du Serein: un projet d’eau potable bloqué par un conflit entre communes

L'eau coule d'un robinet. - JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Une véritable bataille s’est engagée entre plusieurs communes de la vallée du Serein. Cinq d’entre elles, Sainte-Vertu, Lichères, Aigremont, le Siaep d’Annay Môlay, ont fait le choix de se raccorder au réseau d’eau potable du Syndicat des eaux du Tonnerrois (SET), mais le chantier est bloqué, relève l’Yonne Républicaine.
En cause: le conseil municipal d’Yrouerre a mis son veto et refuse que des tuyaux passent par sa commune. Face à ce refus, la pression monte entre élus.
"Nous avons été mis en demeure par l’Agence régionale de santé de nous mettre en conformité sur la qualité de l’eau", explique Jean-Marie Maurice, président du Siaep, le syndicat communal d’alimentation en eau potable.
"La population de nos villages est prise en otage par Yrouerre alors que nous avons accepté toutes les prérogatives demandées à tous les niveaux et par les différents partenaires", estime le maire de Sainte-Vertu, Christophe Cheysson, qui ne décolère pas.
L' État appelé à la rescousse
De son côté, le maire d’Yrouerre Maurice Pianon écarte toute position polémique. "On demande simplement le respect de la réglementation et des habitants d’Yrouerre. Nous n’avons pas été associés à ce projet dès l’origine et n’avons pris part à aucune réflexion sur ce sujet car nous n’y avons pas été invités. La responsabilité de notre commune sur le plan juridique n’apparaît nullement dans les propositions de protocole."
Selon le plan validé, l’eau partirait du captage du Petit-Béru, à Tonnerre, transiterait par les réservoirs des Brions, de Bois-Mathieu, puis celui d’Yrouerre pour redescendre par gravité vers les communes de la vallée du Serein. "C’est la solution la plus intéressante", assure Arnaud Audegond, directeur du SET.
D’autant plus que le groupement de commandes va payer l’ensemble de la facture, 1,2 million d’euros HT. Face à cette impasse, les différents protagonistes en appellent à l’État pour trouver une solution.