Plus d’une trentaine d’engins explosifs désarmés dans l’Yonne en 2024

Un démineur (illustration) - AFP
Depuis le début de l’année, ce sont pas moins de 35 engins explosifs qui ont refait surface dans les greniers ou les terrains de l’Yonne, rapporte L’Yonne républicaine, mercredi 27 novembre. À chaque fois, le centre de déminage de Versailles, compétent dans le département, intervient. Ils s’étaient déjà déplacés pour 63 engins explosifs en 2023, et 67 en 2022.
“Ces obus peuvent ne pas avoir explosé. Ils peuvent avoir été tirés, mais ils n’ont pas fonctionné à cause d’un raté mécanique. Les obus n’ont parfois jamais été tirés et ont juste été oubliés. C’est de la négligence”, précise le spécialiste.
Les munitions qui refont surface datent, pour la plupart, de la Seconde Guerre mondiale. Il est possible de retrouver des grenades, des mortiers, des bombes et très souvent des obus dont la taille varie de 13 mm à 75 mm de diamètre, soit “la taille d’une bouteille de Bordeaux”, indique Quentin Gross, chef du centre versaillais.
"Plus c'est petit, plus la mécanique est sensible"
Un objet impressionnant mais pas forcément le plus dangereux. “Généralement, plus c’est petit, plus la mécanique et les conditions de déclenchement sont sensibles. Typiquement, les grenades et les mortiers. Ces explosifs sont prévus pour fonctionner avec des forces et des impacts moindres”, détaille Quentin Gross, interviewé dans les colonnes du quotidien local.
En cas de découverte d’un engin explosif, il faut prendre une photo à distance, appeler les forces de l’ordre et surtout pas manipuler l'objet ou ses conditions de stockage. Ensuite, en fonction du risque d’explosion, une équipe de démineurs arrivera sur place plus ou moins vite pour prendre en charge les munitions, qui peuvent être désarmées sur place s’il est trop dangereux de transporter l’engin.