Vienne: une marche organisée pour sauver l’établissement Larnay Sagesse de Biard

Conseil départemental de la Vienne - Google street view
Environ 80 personnes se sont réunies mardi 19 novembre devant l’établissement Larnay Sagesse de Biard (Vienne), à l’appel du collectif des salariés, des Broyés du social et de l’intersyndicale CGT, CNT et Sud, pour "une grande marche" à destination du conseil départemental "pour sauver Larnay Sagesse", rapportent nos confrères de la Nouvelle République.
L’établissement, fondé en 1833 par l’abbé Charles Chaubier de Larnay, accueille 106 personnes en situation de handicap sensoriel et emploie 171 salariés. "Aujourd’hui, l’association gestionnaire est au bord de la cessation de paiements avec un déficit de plus de 500.000 euros", indique Brigitte Pauliat, monitrice éducatrice et déléguée Sud santé sociaux de l’établissement.
"Le conseil départemental, qui est un de nos principaux financeurs (70 %), pointe une soi-disant mauvaise gestion alors qu’il n’en est rien. C’est juste que le budget alloué n’est pas assez conséquent", poursuit-elle avant d’ajouter: "On se sent menacés, on ne sait pas ce qu’on va devenir. Larnay est un établissement rare dont les résidents ne peuvent se retrouver en milieu ordinaire, ils n’ont pas les mêmes besoins. Ce n’est pas possible."
Une réunion au conseil départemental
Les participants ont rallié la place Aristide-Briand à Poitiers où ils ont déjeuné. Les responsables syndicaux ont indiqué qu’ils seront reçus, jeudi 21 novembre en début d’après-midi, par Valérie Dauge, conseillère départementale chargée des personnes âgées et des personnes handicapées.
"Nous lui rappellerons qu’il reste à Larnay à percevoir 500.000 euros auprès d’autres collectivités départementales qui placent des personnes au sein de l’établissement, mais aussi que le Département se doit d’assurer ses prérogatives. Il est capable de financer une Arena à 20 millions d’euros, le passage de la flamme olympique à 600.000 € ou encore une sono à 700.000 €. On peut se demander de quel côté est, alors, la mauvaise gestion !", a promis Xavier Farys, secrétaire adjoint de Sud santé sociaux 86.