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Vienne

Magné: les élus disent toujours non au projet du parc éolien Sud-Vienne

Des éoliennes (photo d'illustration)

Des éoliennes (photo d'illustration) - CESAR MANSO / AFP

Les élus de Magné (Vienne) sont toujours vent debout face au projet dit du "parc éolien Sud-Vienne". Une motion de refus a été votée lors d’une réunion du conseil municipal.

À Magné, le parc éolien Sud-Vienne, c’est toujours non. Lors de la réunion du conseil municipal, lundi 18 novembre 2024, à la mairie de Magné, les élus locaux ont voté une motion de refus du projet de création et d’exploitation d’un parc éolien dans les communes de Magné et Champagné-Saint-Hilaire, dit "parc éolien Sud-Vienne", rapporte la Nouvelle République.

Parmi les participants à cette réunion: Murielle Phelippon, maire de Magné, Bruno Belin, sénateur de la Vienne, Kléber Rossillon, propriétaire du château de Gençay, et Jean-Claude Castel de l’Association de défense de l’environnement et des paysages de la Vienne.

Tous sont unanimes. Selon eux, le patrimoine historique est menacé : églises, châteaux (de Gençay et de la Roche), parc de la Belle et autres petits patrimoines seront aussi affectés par le projet. "Nous sommes conscients de la nécessité de trouver des alternatives aux énergies fossiles, mais ce projet est incompatible avec l’avis des élus locaux et de la population. Il affectera de manière importante notre village, son agréable cadre de vie et l’activité touristique", souligne la maire de Magné.

Le dernier arrêté préfectoral acceptant le projet (du 26 septembre 2024) mentionne qu’après la construction de la dernière éolienne, s’il y a un écart entre les photomontages de l’étude et la situation effective, alors des haies bocagères seront plantées. "Dites-moi comment des haies bocagères peuvent cacher une éolienne de 180 mètres de haut", ironise Kléber Rossillon. "Ce projet d’implantation va détruire ce paysage préservé depuis des siècles."

Les espèces protégées menacées

Selon Jean-Claude Castel et les élus locaux, l’étude d’impact sous-évalue les dangers pour la protection de la nature, de l’environnement et des paysages. Les études mentionnent plusieurs facteurs liés à la disparition des chauves-souris, dont le développement des éoliennes (collision avec les pales ou barotraumatismes).

La maire indique qu’ "à Magné, on observe une forte diversité de chauves-souris et plusieurs sites de reproduction de pipistrelle commune, petit rhinolophe et sérotine commune." En fin de séance, les élus ont demandé à la maire d’utiliser tous les moyens à sa disposition, dont ses pouvoirs de police, pour empêcher le projet d’aboutir.

Thibault Jeannin (6Medias)