"C'est colossal": la mairie de Châtellerault ne veut pas rénover l'hôtel Cognet pour des raisons financières

L'hôtel Cognet a été construit au 15e siècle et ses façades sont inscrites aux Monuments historiques depuis 1929. Il nécessite d'importants travaux (Image d'illustration) - SEBASTIEN BOZON
L'édifice devient problématique. L'hôtel Cognet, situé à Châtellerault (Vienne), est dans le viseur de la mairie, qui souhaiterait s'en débarrasser. En cause: le coût de sa restauration, considéré bien trop élevé. Problème, de nombreuses organisations y sont implantées, rapporte mardi 9 septembre La Nouvelle République.
L'hôtel Cognet a été construit au 15e siècle et ses façades sont inscrites aux Monuments historiques depuis 1929. Le reste de sa structure se trouve dans un état de vétusté alarmant et se voit qualifié de passoire énergétique. À cela s'ajoute des normes de sécurité et d'accessibilité non respectées. De quoi nécessiter d'importantes rénovations.
"Il y a le bilan énergétique, mais aussi l'intérieur des locaux. Il y a eu beaucoup de travaux de fait, à tort et à travers. La sécurité, on y regarde de très près. Le problème, c'est que c'est trop occupé", explique Maryse Lavrard, première adjointe au maire, à La Nouvelle République. De fait, le bâtiment accueille la Bourse du Travail depuis plus d'un siècle, tout comme une dizaine d'associations et de syndicats.
"On a pris le plafond sur la tête"
La réalisation de travaux devient malgré tout urgente au sein du bâtiment. "Par deux fois, on a pris le plafond sur la tête", raconte Michel Juteau, membre du syndicat CGT des retraités de la métallurgie, dont les locaux se trouvent au sein de l'hôtel Cognet.
Mais le coût associé à un tel chantier est trop important pour la mairie. "C'est colossal", avance la première adjointe au maire. "Cela coûterait des millions d'euros", ajoute-t-elle, précisant que l'idée serait de "s'en débarrasser" en trouvant "un investisseur pour un projet privé".
Un tel projet pose sur la table la question de l'avenir de ces syndicats et associations installés dans cet hôtel particulier, quitte à créer l'inquiétude chez certains.
"La convention d’occupation signée avec l’union locale CGT touche à sa fin. Concernant les retraités, nous n’avons que trois ans devant nous. Rien ne dit qu’on ne sera pas mis dehors avant", avance Michel Juteau, qui aspire en discuter directement avec la mairie. Cette dernière précise d'ailleurs qu'un relogement est assuré avant toute action.