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Toulouse: un député LFI veut mettre en place un quota de toilettes publiques par habitants

Des toilettes publiques (image d'illustration)

Des toilettes publiques (image d'illustration) - Benoît Prieur/ Wikimédia

Le député de la Haute-Garonne, François Piquemal, veut obliger les villes à disposer d’une toilette publique pour 2.500 habitants. À Toulouse, il en manquerait plus d’une centaine.

Pour les personnes âgées, les enfants, les travailleurs, les personnes qui vivent dans la rue… Les toilettes publiques sont un aménagement qui peut s’avérer nécessaire pour une grande partie de la population. “C’est un enjeu de santé, de propreté, social et d'écologie avec la gestion de l'eau”, martèle François Piquemal, député insoumis de la 4e circonscription de la Haute-Garonne. Avec la députée LFI d’Ille-et-Vilaine, Mathilde Hignet, le Toulousain a déposé une proposition de loi qui vise à obliger les villes à disposer d’au moins une sanisette pour 2.500 habitants, relève La Dépêche, lundi 25 novembre.

À Toulouse, on est bien loin de ce quota par habitant. “Il y a seulement une toilette pour plus de 7.000 habitants”, déplore l’élu dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux. En effet, la ville compte 500.000 habitants pour 63 toilettes publiques gérées par l’entreprise JCDecaux et une dizaine d’autres sous la responsabilité directe de la municipalité.

Une sanisette coûte environ 25.000 euros

Pour atteindre un nombre suffisant, il manquerait plus de 120 toilettes publiques dans les rues de Toulouse. Or, selon le budget versé par la mairie à JCDecaux pour le fonctionnement de ses points de propreté, une sanisette coûterait environ 25.000 euros.

Un objectif difficile à atteindre selon Thierry Sentous, adjoint au maire chargé du mobilier urbain, interrogé par le quotidien local. “J’aimerais avoir plus d’ambition là-dessus. Mais les restrictions budgétaires imposées par l’État aux collectivités territoriales me rendent pessimiste", admet-il. Toutefois, le parc de sanisettes devrait être renouvelé d’ici 2028 dans la préfecture de Haute-Garonne et “remplacé par des installations plus simples et fiables”.

Emma Allamand (6Medias)