Violences liées aux gilets jaunes: hôteliers et restaurateurs parisiens à nouveau très inquiets

Déjà confrontés cet hiver à une baisse d'activité due aux violences en marge des manifestations des gilets jaunes, hôteliers et restaurateurs parisiens craignent de voir compromise leur activité du printemps et de l'été, après la dégradation d'une centaine de commerces samedi.
Certains déplorent déjà une baisse conséquente de leur chiffre d'affaire. Parmi eux, Elio Rizo, directeur de l'hôtel Cristal, situé à quelques pas de l'avenue des Champs-Elysées. Son chiffre d'affaire affiche déjà 40.000 euros de moins par rapport à 2017.
"En février, on a fait 80.000 euros de chiffre d'affaire, soit 20% de moins que l'année dernière", explique l'hôtelier, dont l'établissement a affiché pendant plusieurs jours une fréquentation à 25% de sa capacité. "c'est dramatique ce qu'il se passe. On va devoir envisager de se séparer d'une partie de notre personnel. On a laissé tomber nos investissements prévus pour améliorer l'hôtel."
"Un bilan très lourd"
Selon la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et d'Ile-de-France "91 commerces ont été impactés par les manifestations" de samedi, dont "80% assez lourdement touchés (casse, vols, incendies...)". Le montant des dégâts ne peut encore être estimé mais le bilan sera "très lourd" sur les Champs-Élysées dont "la très grande majorité des commerces" ont été atteints.
Sur la plus belle avenue du monde, la très grande majorité des commerces - pour 85 à 90%, des enseignes nationales et internationales- et des cafés-restaurants, une part importante des kiosques, dont trois ont été "quasiment détruits", a détaillé la CCI.
"On y arrive plus!"
"Nous n'en pouvons plus. Ce n'est plus supportable ! Il faut que cela cesse. Les Champs-Elysées, ce n'est pas un terrain de football ou des Hooligans peuvent venir toutes les semaines foutre leur bordel. Il faut que cela s'arrête", a martelé Jean-Marc Banquet d'Orx, président de l'Umih, principal syndicat patronal dans l'hôtellerie, la restauration, les bars, cafés et brasseries sur le plateau de BFM Paris.
"J'étais à Bercy hier. Bruno Le Maire a en effet confirmé des aides. Nous aurons aussi des aides de la région. C'est indispensable ! Nous allons arriver dans une situation inextricable. Ce n'est pas possible que les Champs-Elysées, la plus belle vitrine du monde vis à vis de Paris, soient continuellement assaillis de la sorte !" a t-il ajouté.