Vigipirate: "le nombre de patrouilles augmenté" pendant les fêtes

Des militaires surveillant les abords du Sacré-Coeur, à Paris, dans le cadre du plan Vigipirate. - Lionel Bonaventure - AFP
Si aucun lien n'a été établi entre entre les attaques sanglantes de Joué-Lès-Tours, de Dijon et de Nantes, le gouvernement n'en demeure pas moins très vigilant quant à la sécurité de ses forces de l'ordre. Le Premier ministre s'est exprimé mardi à la suite d'une réunion de crise à Matignon sur le sujet. Il a annoncé que dans le cadre du plan Vigipirate les effectifs des patrouilles militaires seraient augmentés de "200 à 300 militaires" pendant la période des fêtes.
Ces patrouilles sont de 780 militaires aujourd'hui, a souligné le Premier ministre à Matignon, ajoutant que les "patrouilles de police et de gendarmerie seront dirigées en priorité vers les points de haute fréquentation: zones commerciales, centres-villes, gares et réseaux de transport".
Par ailleurs, préfets et policiers ont reçu une note interne de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) commandée par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Cette note intitulée "Mesures de protection des locaux et personnels de police liées aux risques d'actes violents radicalisés", que Le Parisien et 20Minutes se sont procurées, regroupe un certain nombre d'instructions afin de garantir la sécurité des policiers. En voici les principales consignes:
> Renforcement de l'effectif policier devant les commissariats
Un policier sera "dédié à l’entrée du commissariat à la surveillance et au filtrage des personnes se présentant à l’accueil".
En revanche, "dans les centres ne pouvant dédier spécialement un fonctionnaire à cette mission, le chef de poste ou son adjoint se tiendra à proximité immédiate et en surveillance du public présent à l’accueil. Les personnels administratifs affectés aux accueils des commissariats hors la vue du chef de poste seront doublés d’un ADS (adjoint de sécurité) ou d’un personnel titulaire".
Dans les petites circonscriptions et postes de police, les accueils seront "fermés et ouverts sur demande des personnes" se présentant à l’accueil.
> Port obligatoire du gilet pare-balle et de l'arme de service
La DCSP demande à ce que les policiers soient munis "systématiquement de leurs équipements de protection" sur la voie publique mais également dans les locaux de police.
"Les personnels travaillant à l'intérieur du commissariat porteront leurs armes de service, y compris à l'accueil", ainsi que "leur gilet pare-balles au sein même des locaux", est-il précisé dans les Hauts-de-Seine, d'après des informations de 20Minutes.
> Des patrouilles dans des "lieux de forte affluence"
Celles-ci seront réalisées de "manière visible dans les lieux de forte affluence et notamment dans les gares et les lieux dédiés aux transports en commun, lieux propices à des attaques isolées à l’encontre de personnels de police".
> L'entraînement des forces de l'ordre accru
Parce qu'elles "sont régulièrement la cible de violence et d’agressions, et notamment ce week-end à Joué-lès-Tours, seront s’adapter, grâce à leur dévouement et à leur professionnalisme, à ces nouvelles menaces", a assuré Christophe Crépin du syndicat de police Unsa.
"Ces mesures de sécurité seront applicables jusqu'à nouvel ordre", est-il encore mentionné dans la note.
D'autre part, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, se rendent mardi après-midi à Nantes pour "être aux côtés des victimes, de leurs familles" et des "autorités municipales" après qu'un automobiliste a fauché dix passants lundi soir sur un marché de Noël.