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Vienne: un chauffeur de car scolaire qui avait changé de route pour la sécurité des enfants licencié

Un panneau de transports scolaires. Photo d'illustration

Un panneau de transports scolaires. Photo d'illustration - Joël Saget

Selon la Nouvelle République, le chauffeur de car scolaire Antoine Chanca a été licencié à la fin du mois de février pour avoir modifié son circuit en raison des conditions météorologiques.

Un détour qui lui a coûté son emploi. Antoine Chanca, conducteur de car scolaire dans la Vienne, a été licencié fin février par son employeur, la société de transports Transdev, "pour faute grave pour manquement (à ses) obligations professionnelles", rapporte La Nouvelle République.

La cause de cette faute grave: avoir fait le 3 février dernier son circuit de ramassage scolaire en sens inverse du fait de mauvaises conditions météorologiques. Toujours selon la Nouvelle République, le chauffeur de 55 ans a expliqué avoir pris cette décision "à cause du brouillard" et pour privilégier la sécurité des élèves.

"Je ne souhaitais pas traverser la nationale à cause du manque de visibilité dû au brouillard", a-t-il expliqué.

Un choix qui lui a valu une mise à pied au début du mois de février avant de s'être fait notifier son licenciement le 21 février dernier. Selon Transdev, une collégienne est descendue au mauvais endroit et a été retrouvée par sa famille à 5 kilomètres de son arrêt habituel.

"Ceci a perturbé les enfants qui sont descendus en avance à leur point d’arrêt, se retrouvant seuls sans que les parents n’aient été avertis et certains même se retrouvant à un arrêt distant de leur domicile", explique encore Transdev dans la lettre de licenciement adressée à son chauffeur.

"C'est aberrant"

La société reproche à Antoine Chanca de ne pas l'avoir prévenue, ainsi que les parents d'élèves, de ce changement d'itinéraire.

"Sur les trente élèves que je transportais ce jour-là, tous sont rentrés chez eux sauf une qui s’est trompée", a reconnu le chauffeur, se défendant toutefois d'avoir "mis en danger les enfants".

"C'est aberrant", a-t-il encore estimé.

Une autre affaire similaire est survenue il y a quelques années en Haute-Vienne. Damien Tabard, chauffeur de car scolaire, avait été licencié en novembre 2022 après 17 ans de bons et loyaux services après que son employeur lui a reproché d'avoir déposé une jeune collégienne à proximité de son domicile plutôt qu'à l'arrêt de bus situé à plus de 500 mètres.

En janvier dernier, il a contesté cette décision devant le conseil de prud'hommes de Limoges.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV