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VIDEO - Effondrement d'un immeuble à Rosny: une marche blanche organisée "en fin de semaine"

L'immeuble a explosé dimanche à Rosny-sous-Bois, selon toute vraisemblance à cause d'une fuite de gaz.

L'immeuble a explosé dimanche à Rosny-sous-Bois, selon toute vraisemblance à cause d'une fuite de gaz. - Bertrand Guay - AFP

VIDEO. Un huitième corps a été retrouvé lundi après-midi dans les décombres de l'immeuble qui s'est effondré dimanche à Rosny-sous-Bois. Le bilan est désormais de huit morts et onze blessés.

Un huitième corps, celui du dernier disparu, un homme d'une cinquantaine d'années, a été retrouvé lundi dans les décombres de l'immeuble qui s'est effondré dimanche à Rosny-sous-Bois. "Une marche blanche sera organisée en fin de semaine ou samedi", a expliqué le maire de la ville sur BFMTV.

"Au vu des premiers résultats de l'enquête en cours, une information judiciaire confiée à un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Bobigny des chefs d'homicides et blessures involontaires devrait être ouverte à bref délai", a indiqué le parquet dans un communiqué. Contacté par l'AFP, le parquet a précisé que l'information judiciaire serait ouverte "a priori en fin de semaine".

"Les chiens dans les décombres pour lever les doutes"

"Le corps de la huitième victime a été retrouvé sous des tonnes de gravats et était polytraumatisé, a expliqué le lieutenant-colonel des pompiers de Paris Samuel Bernes. Les chiens vont passer sur les décombres une dernière fois pour lever les doutes" quant à la présence d'une dernière victime. 

Parmi les victimes figurent une mère de famille de 40 ans et ses deux enfants de 14 et 18 ans, un enfant âgé d'une dizaine d'années, une femme de 45 ans et un autre adulte. La dernière victime retrouvée lundi matin est une femme de 80 ans, selon nos informations. 

Cazeneuve s'est rendu sur place

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, élu de la Seine-Saint-Denis se sont rendus sur place et ont notamment félicité les secours pour leur intervention.

Sur place, des enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, en charge des investigations, se relayaient aux côtés des pompiers. Seuls éléments distillés par la justice à ce jour: l'explosion est très probablement de source accidentelle et a soufflé l'immeuble par le bas.

Intenses recherches après l'explosion

Toute la nuit, une cinquantaine de sauveteurs se sont activés au milieu des décombres de l'immeuble, à la lumière de puissants projecteurs et dans le grondement des tractopelles. Certains, équipés de disqueuses ou de masses, tentaient de se frayer un passage entre les débris de plâtre, de béton et de ferrailles, évacués à l'aide de seaux par des pompiers en file indienne. 

Entre deux opérations de déblaiement, sept chiens se relayaient régulièrement pour détecter ces deux dernières personnes disparues dans le chaos de gravats et d'effets personnels (chaises, couvertures, matelas). "Les opérations sont très risquées parce que la partie du bâtiment qui reste debout menace de s'effondrer", a expliqué dimanche le colonel des pompiers Bernard Tourneur, qui dirige les secours. Des travaux d'étaiement ont été menés en parallèle des recherches pour soutenir la partie de l'immeuble toujours debout.

Une chapelle ardente pour les familles

Une chapelle ardente a été ouverte dimanche à quelques centaines de mètres de là, dans un gymnase, pour permettre aux familles de se recueillir sur les corps de leurs proches.

L'explosion, survenue dimanche vers 7 heures alors que ce quartier résidentiel à l'est de Paris dormait, a soufflé le bâtiment de quatre étages situé près de la gare RER de Rosny-sous-Bois. Le bâtiment, comme scié en deux, laisse apercevoir papiers peints et pièces de vie, des WC comme suspendus en l'air et jusqu'à des photos de famille accrochées aux murs.

Sur les onze personnes blessées, quatre se trouvaient dimanche soir dans un état très grave, dont deux enfants de 10 et 13 ans transportés à l'hôpital Robert Debré et à l'hôpital Necker, selon une source judiciaire, qui privilégie la piste d'une explosion accidentelle. 

A. G. et V.R. avec AFP