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Société

Var : Aurait-on pu éviter un tel désastre ?

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Au moins 25 morts et toujours des disparus. Le bilan des intempéries dans le Var ne cesse de s'alourdir. L'heure est à la solidarité, mais une polémique sur les zones inondables naît...

Au moins 25 morts et 13 disparus. C'est le bilan des inondations dans le Var, ce vendredi matin. Parmi les victimes, une majorité de personnes âgées et un enfant de 2 ans. Il reste 25.000 foyers sans électricité et 15.000, privés de téléphone fixe. A Draguignan, la ville la plus touchée (12 morts), une polémique apparaît, alors qu’un document pointait de « graves problèmes en cas de crue » de la Nartuby, une rivière qui traverse la commune.

« L’heure est à la solidarité, pas à la polémique »

Lorsqu’on lui rappelle que la Nartuby avait déjà débordé en 1974, 1988, 1994, 1996 et en 2000, le premier adjoint au maire de Draguignan, Olivier Audibert-Troin, également président de la communauté d'agglomération Dracénoise, répond, imperturbable, après avoir salué « la parfaite coordination des secours et une solidarité extraordinaire » : « L’heure n’est pas du tout à la polémique et nous n’avons jamais fuit nos responsabilités. A Draguignan, nous avons un plan de prévention des risques d’inondation (PPRI), qui interdit toute construction dans une zone clairement déterminée. Et depuis 10 ans que ce PPRI existe, nous n’y avons jamais dérogé. Il y a bien eu des pressions du monde économique notamment, parce qu’il s’agit d’une zone d’entreprises – et on comprend les entrepreneurs qui ont besoin de terrains –, mais nous n’avons jamais cédé à ces pressions. »

« Un phénomène exceptionnel et imprévisible »

Olivier Audibert-Troin a tenu par ailleurs à souligner que « 400 litres d’eau par mètre carré se sont abattus en quelques heures ; en 5 ou 6 heures, il a plu autant que ce qu’il pleut pendant 6 mois. Ce phénomène météorologique a été tellement exceptionnel et imprévisible, que même les toutes petites communes rurales, où il y a très peu de constructions, ont aussi été touchées. »

Ecoutez le reportage de notre correspondant, Lionel Dian, à Draguignan :

La Rédaction, avec L. Dian