"Une trajectoire anti-historique": Chartres coupe des arbres et installe 32 parasols pour 300.000 euros

Des internautes déplorent l'installation de parasols sur le parvis de la cathédrale de Chartres, où se trouvaient auparavant des arbres. - Facebook / Mathieu Duret
C'est une décision qui suscite la colère d'organisations environnementales et d'élus. À Chartres, en Eure-et-Loir, dix arbres arrachés en pleine nuit en octobre dernier ont été remplacés par 32 parasols de plusieurs mètres de haut, sur le parvis de la cathédrale.
Coût du projet: 300.000 euros à charge de la municipalité, selon nos confrères de l'Écho républicain. Les normes expliquent ce chiffre important puisque les parasols doivent résister au vent et intégrer des LED pour éclairer le lieu la nuit.
"C'est laid"
La disparition de ces arbres, abattus il y a quelques mois, suscite le désarroi des riverains et de l'opposition. Face au rôle de la végétalisation face au dérèglement climatique, il s'agit d'"une trajectoire anti-historique", selon Jean-François Bridet, conseiller municipal écologiste.
"Ce qui est criminel, c'est que sous la dalle, vous avez une dizaine de centimètres de béton, qui stérilisent pour très longtemps les sols", argumente-t-il auprès de France 3 Centre Val de Loire.
Pour lui, ce changement d'aménagement va détériorer l'expérience des riverains. "On ne peut pas imaginer que les gens du café qui donne sur le parvis se satisfassent d'être sous un barnum", prédit l'élu. Un avis confirmé par certains locaux.
"Ces parasols sont tristes", se désole auprès du Parisien Patricia, qui travaille dans une boutique de souvenirs au pied de la cathédrale. "C'est laid", constate même un couple sur place, alors que d'autres préfèrent ne pas en dire trop afin de "(s)e fâcher avec personne".
De son côté, la ville de Chartres explique à nos confrères de France 3 qu'il est impossible d'y replanter des arbres en pleine terre du fait de la découverte de caves lors de fouilles archéologiques. Mais la commune précise qu'une végétalisation est prévue, si l'architecte des bâtiments de France donne son aval.