Eure-et-Loir: une mère et son fils aggressés au couteau près de Chartres, un suspect interpellé

Deux personnes ont été blessées à l'arme blanche en Eure-et-Loir jeudi 13 février, rapportent la préfecture et le parquet de Chartres dans des communiqués. Un suspect, déjà connu de la justice, a été interpellé pour tentatives d’homicides volontaires commis avec préméditation.
Jeudi, vers 17 heures, une femme de 65 ans et son fils, âgé de 42 ans, ont été agressés avec une arme blanche dans la commune de Lucé, située à l'ouest de Chartres. Selon le parquet, un homme a sonné à leur appartement, situé au rez-de-chaussée d'un immeuble, pour une raison encore inconnue.
La sexagénaire lui a ouvert la porte et a reçu un coup de couteau au niveau du ventre. Le coup a causé "une éviscération avec beaucoup de perte sanguine", selon le parquet. Le quadragénaire a également été touché, recevant un coup de couteau au thorax. Il a réussi à quitter l'appartement, croisant un voisin qui a pu alerter la police.
En urgence absolue, les deux victimes ont été transportées au Centre hospitalier du Coudray, le pronostic vital des deux victimes étant engagé. Leur état de santé reste stable ce vendredi.
Un couteau de cuisine d'une quinzaine de centimètres
Un homme, suspecté d'être l'auteur de l'agression, a été interpellé "sans difficulté" par les forces de l'ordre chez lui, dans "un immeuble situé à quelques dizaines de mètres" des lieux de l'agression, selon le parquet.
L'homme a été découvert habillé de vêtements "couverts de sang". Questionné par les policiers, il n'a donné "aucune explication" sur son geste.
Un couteau de cuisine d'une quinzaine de centimètres, suspecté d'avoir été utilisé lors de l'agression, a été retrouvé sur les lieux et a été placé sous scellé. Une perquisition a été menée à son domicile.
Un état mental pas compatible avec la garde à vue
Selon le parquet, l'homme est âgé de 38 ans et il est de nationalité marocaine. Il est présent sur le territoire français depuis 2002, d'après la préfecture.
Au moment de son interpellation, le suspect faisait l'objet d'un arrêté d'hospitalisation complète sous contrainte depuis octobre 2024. Il était pris en charge par une antenne de l'hôpital Henri Ey située à Lucé.
Le suspect a été examiné par un médecin psychiatre qui a jugé que son état mental n'était pas compatible avec une garde à vue. La garde à vue a donc été levée et une nouvelle hospitalisation sous contrainte a été décidée.
Déjà condamné pour trafic, rébellion et violences
Déjà connu de la justice, le suspect a fait l'objet de diverses condamnations judiciaires. En 2005 pour trafic de stupéfiants, en 2011 pour violences et port d'armes et en 2023 pour rébellion.
Il a par ailleurs été reconnu comme étant impliqué dans des faits de violences avec armes en 2020, avant d'être jugé comme pénalement irresponsable par le tribunal correctionnel de Chartres.
Pour ces faits, le suspect a vu sa carte de résident en France ne pas être renouvelée en octobre 2024. Conformément à la réglementation, une admission provisoire au séjour de 6 mois était en cours de délivrance pour remplacer le précédent titre, selon la préfecture.