BFMTV
Société

"Une semaine noire": les sages-femmes appelées à la grève entre Noël et le Nouvel an

Des sages-femmes manifestent à Strasbourg le 8 mars 2021 pour une revalorisation de leur métier

Des sages-femmes manifestent à Strasbourg le 8 mars 2021 pour une revalorisation de leur métier - Frederick FLORIN © 2019 AFP

Malgré un accord trouvé en novembre avec le gouvernement, les syndicats demandent "des effectifs médicaux suffisants" et "une revalorisation vraiment incitative".

Les sages-femmes sont appelées à "une semaine noire" à partir de ce vendredi jusqu'au 31 décembre par l'ONSSF, l'une des deux principales organisations syndicales de la profession, soutenue par la CGT et la CFTC, pour notamment réclamer "des effectifs médicaux suffisants" et "une revalorisation vraiment incitative".

"Les sages-femmes ont les boules !", indique l'ONSSF dans un communiqué rappelant ses principales revendications: "des effectifs médicaux suffisants", "la modification du statut des sages-femmes hospitalièr.e.s", "une réflexion collégiale sur les différents modes d'exercice de la profession de sage-femme" et "une revalorisation vraiment incitative".

Un accord signé en novembre jugé "insuffisant"

La CGT a déposé un préavis de grève pour couvrir le mouvement et réclame notamment "de mettre leur rémunération au niveau de leur formation et de leurs responsabilités", ainsi que "des effectifs sous statut pérenne nécessaires à des prises en charge de qualité et en toute sécurité des femmes". Parmi les revendications de la CFTC, qui a fait de même, se trouvent "la fin de la précarité des contrats" ou "le même statu que les autres professions à responsabilités médicales à l"hôpital".

Les trois organisations majoritaires dans la fonction publique hospitalière, CFDT, FO et l'Unsa, ont signé un protocole d'accord avec le gouvernement en novembre, prévoyant notamment des hausses de salaires début 2022 et une sixième année de formation pour les futures étudiantes en maïeutique.

Mais pour l'ONSSF ces réponses gouvernementales "sont insuffisantes". L'UNSSF, autre organisation syndicale de la profession, a pour sa part décidé de "suspendre" son mouvement le temps des négociations même si "tout n'est pas réglé loin de là".

S.R. avec AFP