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Une semaine après les attentats, une partie des Parisiens veut occuper les terrasses

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Une semaine après les attentats, les terrasses des cafés ont rouvert dans le 10e arrondissement de Paris. Les habitués des bars du quartier sont touchés et le traumatisme est encore présent. Mais pas question pour eux de changer leurs habitudes et de céder au terrorisme.

L’émotion est encore forte. Des centaines de fleurs, des dizaines de bougies... Les terrasses du Carillon et du Petit Cambodge sont encore marquées par les nombreux hommages rendus tout au long de la semaine. Il y a sept jours, ce carrefour très fréquenté du 10e arrondissement de Paris vivait l’horreur. Quatorze personnes y ont perdu la vie, parmi les 130 victimes des attentats du 13 novembre.

Même si le traumatisme est encore présent dans toutes les têtes, une partie des Parisiens ne veulent rien changer de leurs habitudes, pour montrer leur refus de céder au terrorisme. Pour eux, pas question de rester chez soi ce vendredi soir. Ces habitués retourneront en terrasse d’un bar ou d’un restaurant, même à proximité des lieux du drame. Il s’agit là d’un acte militant.

"Oui, il y a de l’appréhension. Bien sûr qu’on y pense", concèdent des Parisiens, déjà de sortie ce jeudi. "Mais ce n’est pas pour autant que l’on va modifier notre style de vie", répondent-ils à l’unisson.

A quelques mètres du Carillon, un bar voisin a rouvert ses portes ainsi que ses extérieurs. Mais le patron reconnaît qu’il a hésité.

"Je me suis posé la question de savoir si j’allais ressortir ma terrasse. Mais en même temps, on est obligé d'aller de l'avant, de faire front. Il faut qu’on soit fort", témoigne Charles Pereira, le gérant.

La résistance sous plusieurs formes

Après les attaques, les appels à ne pas se laisser impressionner par les terroristes se sont multipliés sur les réseaux sociaux. Parmi les messages qui circulent depuis une semaine sur Twitter, Facebook ou encore Instagram, les internautes ont pu voir fleurir le slogan "Je suis en terrasse", écrit en lettres blanches et grises sur fond noir, en écho au célèbre "Je suis Charlie" qui avait émergé après les attentats de janvier.

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Autre appel fortement relayé, celui de Danielle sur BFMTV. Trois jours après les attentats, cette septuagénaire encourageait ses compatriotes à lire Paris est une fête, souvenirs tendres et joyeux de l'écrivain américain Ernest Hemingway. Le livre a connu ces derniers jours une forte hausse de ses ventes. Loin des terrasses, la résistance s’amorce aussi.

Pierjean Poirot avec Antoine Heulard et Christelle Rouxelle