Une prime à la casse pour l'électroménager ?

Comme pour les voitures, une prime à la casse pourrait voir le jour pour l’électroménager. Une idée de François Brottes, le député PS à l'origine de la proposition de loi sur la tarification progressive du gaz et de l'électricité.

Donnez votre vieille machine à laver et recevez une prime pour en acheter une neuve, peu consommatrice d’énergie. Telle est l’idée de François Brottes, le député à l’origine de la tarification progressive de l’énergie, qui pourrait voir le jour. Il envisage, comme pour les voitures, de donner une prime, mais cette fois pour un vieux réfrigérateur ou un vieux lave-vaisselle, contre l’achat d’un nouvel appareil moins consommateur d‘énergie.

30% d’économie d’énergie ?

L'objectif : encourager les Français à changer leurs vieux appareils électroménagers et les remplacer par des produits plus coûteux mais moins énergivores. Une expérience qui a déjà été tentée en Espagne et aux Etats-Unis. En France, d’après François Brottes, on pourrait économiser 30% d'énergie rien qu’en changeant nos appareils et en faisant quelques travaux.

« Si on n’a pas les moyens, on n’achète pas »

Dans les magasins d’électroménager, la plupart des clients sont favorables à l’idée d’une prime à la casse pour l’électroménager mais peu semblent vraiment convaincus par l’incitation que pourrait provoquer une telle mesure. « Prime à la casse ou pas, si on n’a pas les moyens, on n’achète pas, explique avec amertume Sylvie. Là, par exemple, j’ai une machine à laver qui tombe en panne, c’est pas pour ça que je vais la changer. Je ne vais pas m’embêter à demander une prime. Je suis au chômage et j’arrive à la fin de mes droits ». De son côté, Véronique explique : « Je ne suis pas certaine, même avec la prime, que nous soyons gagnants ». « Ça dépend du montant », précise avec malice Yann, 9 ans, qui l’accompagne.

La Rédaction avec J. Zeghoudi