Une nouvelle campagne contre les claques et les fessées

La Fondation pour l'enfance lance une campagne contre les fessées. - -
Impatientée par son fils, elle le gifle. La scène est filmée au ralenti. Le but de ce spot télévisé : montrer que les gifles, claques et fessées ne sont pas des gestes anodins. Lancé par la Fondation pour l’enfance, le spot de 30 secondes sera diffusé à partir du 22 juin à la télévision et sur Internet.
Le slogan : « Une petite claque pour vous, une grosse claque pour lui ». « Nous voulons montrer aux parents qu'il y a violence, qu'il y a traumatisme, que tout geste de violence physique envers un enfant peut avoir des conséquences sur sa santé physique et psychologique », explique le docteur Gilles Lazimi, médecin généraliste à Romainville (Seine-Saint-Denis) et coordinateur de la campagne.
Proposition de loi en 2010
Selon la fondation créée en 1977 par Anne-Aymone Giscard d'Estaing, qui avait lancé une première campagne sur ce thème en 2011, « plus de 50% des parents commencent à frapper leur enfant avant l'âge de deux ans, persuadés par l'éducation qu'ils ont reçue que cela leur est utile et profitable ».
Or, selon le Dr Lazimi, ces gestes « banalisés et tolérés par la société » sont « non seulement inefficaces, mais aussi néfastes pour la santé de certains enfants ». Leur répétition entraîne une « libération d'hormones de stress, peur et incompréhension » chez l'enfant, et peut selon lui « perturber le développement cérébral, l'affectivité, la relation avec les parents, entraîner des pathologies et, avec l'avancée en âge, une perte de confiance et d'estime de soi ».
32 pays ont interdit par la loi les violences éducatives ordinaires en direction des enfants, mais pas la France. Une proposition de loi en ce sens avait été déposée en 2010 par l'ex-députée UMP et pédiatre Edwige Antier, mais n'avait pas eu de suite.