Une écrasante majorité de parents connaît le sexe de leur enfant avant la naissance

D'après l'enquête réalisée à partir d'un échantillon représentatif des naissances en 2011, 89% des mères et 84 % des pères ont demandé à connaître le sexe dès la grossesse. (photo d'illustration) - (DR) Le Comparateur Assurance
L'écrasante majorité des parents en France fuit la période d'expectative. D'après une large enquête réalisée en 2011 par l'Institut national d’études démographiques (Ined), et publiée ce mercredi 20 décembre, neuf parents sur dix connaissent le sexe de leur enfant avant la naissance.
Dans le détail, 89% des mères et 84% des pères ont déclaré, dans cette Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance (Elfe) réalisée auprès de 18 300 familles à partir d'un échantillon représentatif des naissances de 2011, avoir demandé à connaître le sexe dès la grossesse.
Des différences sont cependant remarquées en fonction de certains facteurs: les mères de moins de 25 ans sont 97 % à avoir voulu connaître le sexe de l’enfant à naître, contre 92% des mères entre 25 et 29 ans et 89 % des plus de 30 ans.
Le milieu social joue un rôle important
De même, être parent pour la première fois augmente la probabilité de chercher à savoir le sexe de l'enfant puisqu'ils sont 92,5% à la demander à la première grossesse contre 90 % lorsqu'il s'agit d'une seconde ou plus, selon cette même enquête. Autre constat significatif: lorsque les parents n’ont eu que des garçons ou que des filles, ils posent davantage la question du sexe que lorsque la composition de la famille est mixte.
Le milieu social d'appartenance joue aussi un rôle important, puisque "moins les parents sont diplômés, plus ils sont nombreux à demander s'ils attendent une fille ou un garçon", rapporte les chercheurs de l'enquête Elfe. Les couples ne souhaitant pas savoir sont ainsi trois fois plus nombreux dans les milieux fortement diplômés (15 %) que dans les milieux faiblement diplômés (5 %).
Comment expliquer une telle différence ? La piste des "différences sociales" est évoquée pour les scientifiques, "notamment dans les rapports à la médicalisation de la grossesse, la propension à résister aux normes sociales dominantes, la recherche de pratiques distinctives ou encore la tolérance à l’incertitude."
Plus étonnant encore, les parents qui pratiquent régulièrement une religion demandent "nettement moins souvent" le sexe du nourisson.
Dernier facteur évoqué dans cet étude; le degré de suivi médical de la grossesse. En effet, lorsqu'une femme a plus de 12 consultations ou plus de 5 échographies, les couples ont un peu plus souvent demandé à savoir le sexe de l’enfant.