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Société

Une adolescente fauchée à Angers : "la haine" de ses proches

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Un chauffard récidiviste a été mis en examen pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes et écroué à Angers pour avoir fauché deux adolescents.

L'émotion est palpable ce mardi à Angers, dans le Maine-et-Loire, après la mort de Sarah, 15 ans. La jeune fille a été fauchée par un chauffard vendredi, vers 20 heures, alors qu'elle traversait un boulevard, sur un passage piéton, avec son petit ami.

Lundi, plusieurs dizaines de personnes sont venues déposer des fleurs sur les lieux du drame. Les élèves du lycée de la jeune fille lui ont rendu hommage en observant une minute de silence.

Mathis, un camarade de classe, a écrit un petit mot : "Pour toi, ma Sarah, on t'aimera toujours". "Elle sera toujours dans nos coeurs et on ne pourra jamais l'oublier", affirme-t-il sur RMC. Antoine, un proche, a été bouleversé par la violence du choc, "quand on voit les marques sur le sol c'est inimaginable", décrit-il. Antoine est en colère contre le chauffard : "C'est vraiment injuste, (...) j'espère qu'il va en souffrir jusqu'à la fin de sa vie".

Clara explique sur RMC que Sarah avait "toujours le sourire". "Au moment où je l'ai su je n'y croyais pas. Cela m'a fait tellement de mal", témoigne-t-elle. "Le mal est fait, on ne pourra plus rien faire, on ne pourra pas revenir sur le fait de ce chauffeur qui a pris le volant alors qu'il n'en était pas capable. Ca n'enlève pas la haine qu'on a pour lui", ajoute la jeune fille.

"Un assassinat"

Le conducteur, âgé de 31 ans, roulait à 80km/h au lieu des 50 autorisés, il était sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants. Il a été mis en examen pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes et écroué dimanche.

C'est un récidiviste qui a déjà écopé de deux condamnations pour conduite en état d'ébriété en 2006 et 2007.

A Angers, l'accident a provoqué une vive émotion, d'autant qu'un autre piéton avait été tué au même endroit il y a deux ans.

Louis Blanvillain est président du club de basket dans lequel évoluait Sarah, qui avait l'âge de sa petite-fille. Sarah et son petit-ami sortaient de l'entraînement, raconte-t-il. "On est sous le choc, il n'y a pas d'autres mots (...) c'est une période très difficile pour nous", explique-t-il sur RMC. Il évoque "un assassinat", "parce que quand on a quinze ans on n'a pas le droit d'être exposés à des gens comme ça".

Le petit ami de la jeune fille, Jérémy, 16 ans, est toujours à l'hôpital. Ses jours ne sont plus en danger.

La rédaction avec G. Robelet