Un nouveau centre d'accueil pour les réfugiés dans la Vienne

Confronté à un afflux de migrants, l'État français ouvre des centres d'accueil dédiés aux demandeurs d'asile dans des petites communes, comme celle de Loudun, dans la Vienne.

"Ici c’est mieux que Calais. J’ai une chambre, de quoi manger, un accès à l’électricité. Tout ce qu’il faut", explique un réfugié soudanais de 34 ans hébergé depuis peu dans le centre d'hébergement de demandeurs d'asile de Loudun. Mi-juin, le gouvernement annonçait la création de 4.200 places d'hébergement pour les demandeurs d'asile avant la fin 2015. Dans cette ville de 7.000 habitants du nord de la Vienne, l'Etat a ouvert début août une structure de 90 places.

Chaque personne hébergée y a un logement individuel avec un sanitaire. "L’emplacement, le lieu… Mes enfants adorent, ils sont très contents", se réjouit une Ethiopienne de 40 ans, installée avec ses deux enfants de 3 et 5 ans. Elle est arrivée avec son mari à Calais qui est passé au Royaume-Uni. Elle ne sait pas encore si elle le rejoindra, ou si c’est lui qui reviendra en France.

Un accueil provisoire

L’accueil est provisoire, dans l’attente de l’examen de leurs demandes d’asile. Ils vont rester de 10 à 24 mois, le temps de savoir s’ils obtiennent –ou non- un statut de réfugiés. Des intervenants sociaux aident aux démarches administratives et à l’adaptation sur ce nouveau territoire.

Onze enfants ont fait leur rentrée mardi dans l'école située à côté du centre. En lien avec le tissu associatif local, Amnesty International en tête, la collectivité envisage de monter un collectif d'accompagnement des familles, de manière à faciliter leur intégration.

Mais dans ce petit bourg, tout le monde ne voit pas cette insertion d’un bon œil. Une pétition a déjà recueilli près de 400 signatures.

K. L. avec Frédérique Boisseau