Un an avec sursis pour la gérante d'une crèche clandestine

Monique Monarcha, responsable d'une crèche clandestine de Marseille - -
Le tribunal correctionnel de Marseille a en grande partie suivi les réquisitions de l'accusation à l'encontre de Monique Monarcha, 59 ans. Cette gérante d'une crèche clandestine qui a été démantelée au mois de juin suite à une dénonciation anonyme, a été condamnée ce mercredi à un an de prison avec sursis et à 13 000 euros d'amende.
« On a cherché à faire un exemple »
Son avocat, Me Christophe Pinel, qui se réserve la possibilité de faire appel du jugement, a déclaré : « On a cherché à faire un exemple. Cette affaire a révélé un vrai déficit de places dans le domaine de l'enfance ».
Le procureur Jean-Luc Blanchon, qui avait accusé à l'audience Monique Monarcha d'avoir monté une « structure qui n'avait d'existence ni légale, ni administrative », avait requis 14 mois de prison avec sursis et 21 000 euros d'amende. « On est aux marges de l'escroquerie », avait-il dit. L'ancienne infirmière était notamment poursuivie pour des faits de travail dissimulé et pour création sans autorisation d'un établissement destiné à accueillir des enfants de moins de six ans. Dans l'appartement d'une cinquantaine de mètres carrés, elle recevait entre 15 et 26 enfants âgés de 3 mois à 3 ans pour la somme forfaitaire de 17 euros par jour.
Une autre structure illégale du même type a été démantelée au mois de juillet. Sa responsable, qui accueillait une quinzaine d'enfants dans son appartement du centre-ville de Marseille, doit être jugée le 5 novembre.
Pas assez de places d’accueil à Marseille ?|||
Marseille dispose de 15 728 places d'accueil, tous modes de garde confondus, principalement réparties au sein de 63 crèches municipales, 74 associatives et 33 privées.