Tuerie de Chevaline: le motard aperçu en 2012 sur les lieux hors de cause

Une voiture de la gendarmerie sur les lieux de la tuerie où une gerbe a été déposée. - Philippe Desmazes - AFP
Dans l'enquête sur la tuerie de Chevaline, le motard aperçu à proximité des lieux du crime en 2012 a, selon nos informations, été retrouvé et entendu par la police. Mais selon les enquêteurs, il ne serait nullement impliqué dans ce crime.
L'homme, parti le jour du drame faire du parapente serait un parfait honnête homme. Il avait été entendu il y a un mois et devrait l'être prochainement. Ayant descendu le chemin de la combe d'Ire où se sont déroulés ces assassinats, il a certainement pu voir les protagonistes et reste donc un témoin capital pour cette affaire. Curieusement, il n'avait pas été alerté par la large diffusion de son portrait-robot, dans de nombreux médias. Les enquêteurs ont effectué un patient et long travail de recoupement de données, notamment téléphoniques, pour parvenir à le localiser.
Les al-Hilli, une famille décimée
Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme de 47 ans, et sa belle-mère de 74 ans, avaient été tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline en Haute-Savoie. Sylvain Mollier, probable victime collatérale, avait également été abattu. L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne.
Quelles pistes reste-t-il?
Hors du motard, maintenant mis hors de cause, deux pistes sont suivies par les enquêteurs. La première est familiale puisque le frère de Saad al-Hilli a admis un conflit au sujet de l'héritage de leur père, mais a nié avoir orchestré la tuerie. Selon lui, les assassinats ne sont pas liés, seconde piste plausible, aux origines irakiennes de la famille qui a immigré en Grande-Bretagne en 1971. Saad al-Hilli, 50 ans, tué avec sa femme et sa belle-mère, 47 et 74 ans respectivement, était un ingénieur britannique d'origine irakienne travaillant dans l'aéronautique et la défense, deux secteurs sensibles.
Comme l'a confié le procureur d'Annecy à BFMTV, Chevaline "est peut-être le genre d'énigmes auxquelles on n'aura jamais de réponse".