Trentenaires et célibataires, les Parisiennes tentées par la congélation d’ovocytes à l’étranger

A l'heure où les grossesses sont de plus en plus tardives, certaines femmes se tournent vers la congélation de leurs ovocytes. Myriam Levain, 36 ans a fait ce choix l'an dernier. Dans son livre, Et toi tu t'y mets quand? elle raconte ce parcours.
"Quand j'ai eu 35 ans, j'étais célibataire et sans enfant, comme plein de femmes de ma génération et j'avais entendu dire que c'était l'âge où les problèmes de fertilité pouvaient commencer, mais je ne savais pas vraiment pourquoi. Du coup j'ai commencé à me renseigner et donc les médecins sont assez formels, 35 ans c'est statistiquement l'âge auquel la fertilité des femmes commence à décliner", explique la jeune femme sur BFM Paris.
En France, la congélation des ovocytes, ou plus précisément la vitrification des ovocytes est possible mais uniquement pour raison médicale (infertilité, cancer...). D'autres pays comme l'Espagne permettent au contraire aux femmes d'utiliser cette méthode, appelée "congélation sociétale" pour anticiper une grossesse à un moment choisi. Pratiquée autour de 35 ans, la vitrification permettrait de réduire les risques de fausses couches liées au vieillissement des ovocytes, tout en augmentant les chances de tomber enceinte.
"Une vraie chance pour les femmes"
Myriam Levain s'est tournée vers Barcelone pour faire congeler ses ovocytes. Un parcours semé d'embûches, entre le manque d'information, les traitements hormonaux et le coût d'environ 4.000 euros environ. Mais à la fin, cette technique est pour elle une chance de pouvoir tomber enceinte plus tard et de limiter les risques d'infertilité liés à l'âge. Ce choix, séduirait particulièrement les femmes célibataires de plus de 35 ans, un profil typiquement parisien.
"Je pense que c'est une vraie chance pour les femmes qui pour plein de raisons ont leur première grossesse de façon un peu tardive, ce qui est beaucoup le cas à Paris. Chez des femmes qui ont des gros jobs, qui mettent plus de temps à rencontrer quelqu'un qui ont fait plus d'études etc. C'est quand même un profil type de femme que j'ai retrouvé pendant mon enquête qui a accès à l'autoconservation des ovocytes.
Chaque année, elle seraient plusieurs centaines à recourir à la vitrification des ovocytes en Espagne ou en Belogique. Une estimation très large, aucune statistique officielle n'existant en France.