Tenues, objets réfléchissants: prudence accrue pour les cyclistes avec le changement d'heure

Le passage à l'heure d'hiver, qui s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche, est aussi synonyme de hausse des accidents de la route et des troubles du sommeil chez les automobilistes.

Le passage à l'heure d'hiver, qui s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche, n'est pas que synonyme de grasse matinée. Tandis que la France a modifié - peut-être pour la dernière fois - ses horloges, ce changement d'horaire est aussi synonyme de danger accru sur la route, la nuit tombant plus tôt.

Hélèna ne le sait que trop bien. Cette cycliste parisienne qui part travailler aux aurores est déjà toute vêtue de jaune fluo afin de se protéger contre la pluie et d'être la plus visible des automobilistes et autres usagers de la route.

"J'ai acheté un chemisier qui protège la tête, mon gilet... Comme ça je peux faire mon vélo tranquille pour aller travailler sans prendre les transports", raconte-t-elle à notre micro.

Benoît aussi s'est préparé à ce changement d'horaire, synonyme de nuits plus longues et de visibilité moindre, ce qui oblige les cyclistes à faire davantage preuve de vigilance: "Depuis que j'ai acheté une lumière avant qui flashe bien dans la figure des automobilistes, curieusement ils s'écartent un petit peu plus."

Des dispositifs et des vêtements réfléchissants

Une lumière seule ne suffit bien souvent pas pour alerter les automobilistes de la présence d'un cycliste sur la route. Aussi Aymeric Cotard, chargé de mission pour l'association "Mieux se déplacer à bicyclette", soutient qu'il faut plusieurs catadioptres (objets réfléchissants) sur le vélo pour pouvoir être visible.

"Deux sur chaque pédale et deux sur chaque roue. Il faut aussi un catadioptre à l'arrière également, un phare à l'arrière rouge fixe ou clignotant. Enfin à l'avant il faut également un phare ou un catadioptre blanc ou jaune fixe", précise-t-il.

Il faut compter en moyenne une vingtaine d'euros au total pour bien s'équiper et prévenir tout risque d'accident. Mais les bons réflexes ne passent pas seulement par du matériel mais aussi par la tenue vestimentaire comme le relève Anne Lavaud, déléguée générale de la Prévention routière:

"Si vous avez un manteau noir et que vous circulez dans une rue qui n'est pas éclairée vous allez être visible à 30 mètres. Or si vous avez le même manteau mais qu'il est beige, vous allez être visible à 60 mètres", explique-t-elle.

Justine Hagard et Hugues Garnier