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Société

Tarifs des syndics: "ne pas accepter de hausse, tant que les décrets ne sont pas publiés"

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Avec la loi Duflot sur le Logement, les tarifs des syndics pourraient augmenter de 20%. Mais selon l'ARC (association des responsables de copropriété), les syndics vont en profiter pour faire des marges abusives.

Mauvaise nouvelle si vous êtes propriétaire. Les tarifs des syndics de copropriété pourraient augmenter. Et pas qu'un peu : + 20% si l'on en croit l'association des responsables de copropriété. Pauline qui habite dans le 19e arrondissement de Paris a reçu une lettre de son syndic proposant de passer leurs honoraires de 7620 euros à 9399 euros.

Les syndics évoquent la surcharge de travail imposée selon eux par la loi ALUR (loi Duflot) : immatriculation de toutes les copropriétés, fiche synthétique des immeubles, et création d'un compte séparé et individuelle pour chaque copropriétaire. "Il n'est pas question de travailler gratuitement, ce sont des charges de travail qu'on chiffrera au fil de l'eau avec les copropriétaires pour qu'ils l'acceptent", explique Jean-François Buet, président de la Fédération nationale de l'immobilier.

"Ce sera la double peine"

Selon l'ARC (association des responsables de copropriétés), les gros groupes de gestion de copropriété profitent des nouvelles règles imposées par la nouvelle loi sur le Logement pour justifier des hausses importantes de leurs frais.

Bruno Dhont, le président de l'ARC, conseille donc aux copropriétaires de ne pas accepter ces hausses tant que les décrets de la loi Duflot ne sont pas publiés: "Ils oublient de dire que c'est dans un an, deux ans ou trois ans. Et que les décrets ne sont pas sortis. Il n'est pas question d'accepter quoi que ce soit avant que les décrets soient sortis. Si on les laisse faire avec ces augmentations, ils vont faire des profits absolument abusifs". "Ce sera la double peine, avec une hausse maintenant et dans deux ou trois ans", prévient-il.

P.B avec Matthieu Roualt