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Société

Syndicats-patronat : la négociation renvoyée au 10 janvier, faute d'accord

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Les syndicats et le patronat n'ont pas réussi à se mettre d'accord lors de la négociation sur la réforme du marché du travail. Les deux parties se retrouveront donc le 10 janvier. La faute au patronat, accuse la CFDT.

Le « compromis historique » appelé de ses voeux par François Hollande pour réformer le marché du travail en France attendra 2013. En effet, la négociation sur la réforme du marché du travail n'a pas abouti à un accord jeudi et a été renvoyée à des discussions ultérieures en janvier. La prochaine réunion aura lieu le 10 janvier, alors que le président de la République souhaitait un compromis avant la fin de l'année. « Le patronat nous a dit qu'il était dans l'incapacité de faire une proposition écrite d'un nouveau texte ce soir (jeudi). La CFDT lui a proposé d'ouvrir la négociation demain (vendredi), il nous a clairement dit que demain il ne serait pas plus avancé et qu'il renverrait ça en janvier », a affirmé le négociateur de la CFDT, Patrick Pierron.
Le négociateur de la CFT a ajouté être « inquiet ». « Nous sommes encore suffisamment éloignés pour penser qu'on ne bouclera pas en une séance ou deux une conclusion possible d'un accord », a-t-il poursuivi.

Des syndicats très pessimistes

Depuis le début de ce 8ème round de discussion, mercredi, les syndicats s'étaient montrés très pessimistes quant à une conclusion avant la fin de l'année, comme l'avait souhaité François Hollande, estimant que les gestes du patronat n'étaient pas suffisants. La taxation des contrats courts (CDD, intérim), dont quatre des cinq syndicats (CGT, CFDT, CFTC et FO) font un impératif, reste la principale pomme de discorde. Pour être validé, l'accord ne doit pas rencontrer plus de deux oppositions dans leur camp.
Amorcées le 4 octobre, les discussions visent à parvenir à un compromis entre une meilleure sécurisation pour les salariés et plus de flexibilité pour les entreprises. Le chef de l'Etat a exprimé à plusieurs reprises le voeu d'un "compromis historique" entre patronat (Medef, CGPME, UPA) et syndicats (CFDT, CGT, CFTC, FO, CFE-CGC).

Philippe Gril avec agences