Stabilité: "Les retraités ont déjà été lourdement pénalisés sous Sarkozy", dit Faure (PS)

Manuel Valls a confirmé jeudi, lors d'une visite d'usine à Saint-Lubin-des-Joncherets (Eure-et-Loir), qu'une "mesure forte" serait prochainement prise en faveur des retraités modestes. Une annonce qui soulage le porte-parole du PS Olivier Faure.

"Les salariés modestes, les classes moyennes, les retraités qui ont des pensions faibles, doivent participer à cet effort, mais à proportion de leurs revenus, et nous sommes très attentifs à ce que leur pouvoir d'achat ne s'érode pas". C'est avec ces mots que Manuel Valls a lâché un peu de lest et desserré la bride autour de la contribution des petites retraites au plan d'économie de 50 milliards d'euros qui vise à ramener le déficit de la France à 3% du PIB.

Un problème constitutionnel ?

Plusieurs spécialistes estiment que geler certaines pensions et pas d'autres pourrait être retoqué par le Conseil constitutionnel car il y aurait rupture de l'égalité des droits. En clair, tous les retraités ne seraient pas logés à la même enseigne. Cependant, selon un constitutionnaliste, le Conseil constitutionnel pourrait se montrer conciliant au nom de l'intérêt général et valider la mesure. Les syndicats eux ont une solution : ne pas faire de différence et annuler le gel de l'ensemble de retraites de base. Mais cela représenterait un manque à gagner d'1,3 milliard d'euros dans le plan d'économie du gouvernement.

Le succès de la mesure annoncé par Manuel Valls dépend aussi de la définition que le Premier ministre donne à l'expression "retraites modestes".

"Pas simple, mais il y a une volonté"

"Cette décision a des conséquences, donc ce n'est pas simple mais il y a une volonté", se réjouit Olivier Faure ce vendredi matin sur RMC. Selon lui, "tout est encore en discussion" car, en effet, "il pourrait y avoir un problème de constitutionnalité". "On ne peut pas différencier les uns des autres", explique-t-il encore face à Fabien Crombé.

|||Stabilité: les retraités modestes vont-ils être épargnés ?

La Rédaction avec A. Roger