Soissons : des éthytolests anti démarrage dans les bus urbains

Le Syndicat intercommunal des transports urbains soissonnais a décidé d'équiper les 30 véhicules de son parc d'éthylotests anti-démarrage. Si le test est positif, les conducteurs, non sanctionnés, se verront proposer un suivi médical.

D’ici la fin du mois, tous les chauffeurs de bus de Soissons, dans l’Aisne, devront souffler dans un éthylotest pour pouvoir démarrer. Il suffit de souffler dans une pipette, puis de l'insérer dans un boîtier. Si le test est positif (s’il est supérieur à 0,2 g d'alcool par litre de sang), impossible de démarrer.
Il s'agit d'un dispositif préventif : si le test est positif, les conducteurs ne seront pas sanctionnés. Mais un suivi médical pourra leur être proposé.
Une sécurité en plus pour Patrick, chauffeur depuis 15 ans : "0,2 gramme c’est peu, si on boit le soir assez tard et qu’on reprend le service de bonne heure, il faut être vigilant".

"Pas de volonté de sanction"

Didier Boda est président du SITUS et adjoint à la sécurité à la mairie (PS) de Soissons. Il assure que le dispositif a été très bien accueilli par les chauffeurs : "La mesure n’a soulevé aucun problème, il n’y a pas une volonté de sanction, mais celle de faire en sorte que les chauffeurs n’aient pas de mauvaise surprise. Les usagers savent que nos conducteurs n’auront pas pris d’alcool". Selon lui, si le dispositif est "imposé demain", c’est "la sécurité sur les routes françaises."
Jusqu'à présent, l'éthylotest n'est obligatoire que dans les autocars neufs pour les transports d'enfants (depuis janvier 2010), il le sera pour tous les autocars à partir du 1er septembre 2015. Les bus urbains ne sont en revanche pas concernés.

|||Faut-il imposer les éthylotests dans tous les bus ?

La rédaction avec P. Baduel