Sécurité routière: les anti-80 km/h se mobilisent

Des centaines de motards en colère, rejoints par des automobilistes, ont manifesté samedi à Paris pour s'opposer à la limitation de 90 à 80 km/h de la vitesse sur les routes secondaires
Unies pour la première fois dans une action commune, la Fédération française de motards en colère (FFMC) et de l'association 40 millions d'automobilistes entendaient protester contre la mesure annoncée le 9 janvier par le Premier ministre Edouard Philippe pour lutter contre la mortalité routière.
Des centaines de motards et d'automobilistes se sont retrouvés à 14 heures devant le Château de Vincennes avant de s'élancer sous la pluie vers 15 heures en direction du périphérique puis de la capitale, où ils devaient s'arrêter près de la Tour Eiffel.
"On veut montrer notre mécontentement", a indiqué Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC pour Paris et la petite couronne.
"Ce n'est pas en abaissant la vitesse qu'on va sauver des vies"
"Ce n'est pas en abaissant la vitesse qu'on va sauver des vies", a-t-il estimé. "Au contraire, cela va créer des problèmes en cas de dépassement, puisque tous les véhicules seront à la même vitesse. Arrêtons cette répression contre les usagers de la route".
"Edouard Philippe doit revoir sa feuille de route", à renchéri Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d'automobilistes, appelant à "taper sur les vraies causes des accidents comme l'alcoolémie ou l'usage du téléphone au volant".
D'autres actions prévues la semaine prochaine
Le week-end dernier, des défilés dans plusieurs villes de France avaient rassemblé des milliers de personnes. D'autres actions sont prévues la semaine prochaine.
L'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les 400.000 kilomètres de routes à double sens sans séparateur central (terre-plein, glissière) doit entrer en vigueur le 1er juillet. Le gouvernement espère ainsi sauver "entre 350 et 400" vies chaque année.