Santé: les Français restent réticents aux médicaments génériques

55% des Français se disent prêts à accepter un générique. - BFMTV
Les Français ont un rapport paradoxal aux médicaments génériques. S'ils reconnaissent qu'un générique est plus économique et aussi efficace que l'original, les Français en consomment pourtant moins qu'avant. Selon l'étude IFOP sur les habitudes de santé des Français, seulement 55% des personnes interrogées se disent prêtes à accepter un générique. C'est sept points de moins qu'en 2011.Une méfiance qui augmente avec les années.
Les avantages des médicaments génériques
Premier avantage non négligeable du médicament générique: il est plus économique. C'est d'ailleurs ce que concèdent 79% des Français. En effet, lorsqu'ils acceptent un médicament générique, les patients bénéficient du tiers payant, c'est-à-dire qu'ils sont dispensés de l'avance de frais.
Autre point: 70% des personnes interrogées par l'IFOP le trouvent aussi efficace que le médicament original. Les résultats révèlent également que sept patients sur dix reconnaissent ces deux points. "On nous force à les prendre mais je ne vois pas de différence, il n'y a que le prix", confie une patiente. Et pourtant.
"Les médecins ont encore du mal à prescrire les génériques"
Malgré les qualités évoquées, 63% des Français préfèrent y renoncer et acheter l'original. La méfiance persiste et ce, pour plusieurs raisons. Selon Lucien Bennatan, président du groupement de pharmaciens PHR, il y a eu "des campagnes de dénigrement sur le médicament en général et ça a touché le générique". "Par ailleurs, les médecins ont encore du mal à prescrire les médicaments génériques et on a même vu apparaître sur certaines ordonnances des mentions 'non substituables'", souligne-t-il au micro de BFMTV.
Le prix jouerait également un rôle dans ce refus d'accepter les substituts. "Les Français comme beaucoup d'autres considèrent que dès lors qu'un produit est moins cher, ce produit ne doit pas être efficace", selon Lucien Benattan. Et ces explications se vérifient lorsque l'on pose la question aux patients.