BFMTV
Société

Saint-Denis : un dealer expulsé de son HLM

Les procédures d’expulsions de HLM se multiplient ces dernières semaines contre des familles de dealers.

Les procédures d’expulsions de HLM se multiplient ces dernières semaines contre des familles de dealers. - -

Plusieurs expulsions de familles de dealers de leur logement HLM ont été prononcées par la justice ces dernières semaines. Dernière en date, à Saint-Denis, où un appartement qui servait de supermarché de la drogue a été vidé lundi de ses occupants, à la grande satisfaction des habitants.

Les offices HLM prennent les choses en main. Une famille dont le fils se servait de l’appartement pour son trafic de drogue a été expulsé lundi à l'aube de son logement de la cité Gabriel Péri à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Les parents, des retraités, n'habitaient en réalité plus dans l'appartement, qui servait de lieu de stockage et de conditionnement de cocaïne et d'héroïne au fils. Un véritable supermarché de la drogue.

« Ça nous fait du bien qu'ils expulsent les dealers »

Le père du dealer et son fils étaient sur les lieux au moment de l'intervention de la police. Ils ont été expulsés sous les applaudissements de certains habitants, qui ont fait part à RMC de leur soulagement. « Ça nous fait du bien qu'ils expulsent les dealers, sinon les petits, en grandissant, vont prendre leur exemple. Il vaut mieux qu'on s'occupe de ce problème maintenant, plutôt qu'après, quand il sera trop tard », déclare cette habitante sous couvert de l’anonymat. Maria, une des rares habitantes à accepter de témoigner sur ce trafic qui gangrénait l’immeuble, ne décolère pas : « Je trouve que c'est inadmissible quand on a des enfants. Quand on sort dehors on les voit faire leur trafic sous nos yeux. Je le vis très mal, j'ai très peur pour mes enfants. La police vous les appelez, ils ne viennent même pas ».

« Faire réfléchir ceux qui se livrent aux trafics »

Stéphane Peu est président de l'office HLM Plaine Commune Habitat et adjoint au maire communiste de Saint-Denis. Pour lui, cette expulsion est une victoire après deux ans de procédures judiciaires : « On est très content de cette expulsion, surtout les locataires de la cité qui ont vécu pendant des années un véritable calvaire (...). Ce qu'il faut retenir c'est le caractère pédagogique de cette mesure. J'espère que ça va faire réfléchir ceux qui se livrent aux trafics et que la peur va peu à peu changer de camp ».

Des procédures qui se multiplient

La ville ne compte pas en rester là. Deux autres procédures d'expulsion du même type sont en cours à Saint-Denis. Et au début du mois, la cour d'appel de Versailles a prononcé la résiliation des baux de quatre familles de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, dont les enfants avaient été condamnés pour trafic de drogue. Trois des familles, qui ne savent pas où se reloger et dénoncent une sanction collective pour un délit commis par l'un d'eux seulement, ont fait appel. Une preuve que les offices HLM ont décidé de sévir pour le bien-être de leurs locataires.

Fermeture des commentaires|||

A la suite de nombreux dérapages et appels à la haine, nous avons fermé les commentaires liés à cet article. Pour plus de précisions sur les règles encadrant les réactions publiées sur RMC.fr, conformément à la loi, nous vous invitons à lire l'article 8 des conditions d'utilisation de nos sites.
Merci de votre compréhension.
La Rédaction

Philippe Gril avec Victor Joanin