Route: 1 Français sur 5 envoie des SMS au volant

1 Français sur 5 avoue consulter et même envoyer des SMS en conduisant, selon une enquête pour un assureur. RMC a rencontré des automobilistes qui se disent accros au smartphone et ne peuvent s'empêcher de l'utiliser au volant.

On sait que c’est mal, mais on ne peut pas s’en empêcher. Les Français sont deux fois plus nombreux à téléphoner en conduisant qu'il y a 10 ans. C'est le résultat d'une enquête TNS Sofres pour le groupe Axa Prévention. 34% des automobilistes reconnaissent passer des appels au volant, contre 18% dix ans plus tôt. Parmi eux, près de la moitié (42%) n'utilisent pas de kit mains libres.

Plus inquiétant encore : 1 Français sur 5 avoue consulter et même envoyer des SMS en conduisant. Un chiffre encore plus élevé chez les 18-25 ans. Tout en sachant qu'en 2011, dans 10% des accidents corporels de la route, l'utilisation du téléphone au volant était responsable, selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière.

RMC a rencontré 3 automobilistes. Tous se rendent compte de la dangerosité de l’utilisation de leur portable en voiture. Et pourtant… "Je viens de recevoir un SMS, et je ne peux pas m'empêcher de prendre mon téléphone, je lâche les mains du volant et je réponds, raconte Sarah. On perd énormément d'attention, parfois on passe des feux en ne se souvenant plus de la couleur, et j'ai déjà eu un accident pour ça: j'ai foncé dans la voiture devant moi parce que cela avait freiné et que j'étais sur mon message".

"Cette génération va avoir de plus en plus d'accidents"

Les textos au volant ? Une habitude pour Richard, automobiliste de 35 ans : "Je le fais souvent dans les zones de ralenti, à l'approche de feux rouges par exemple, et puis quand ça redémarre je continue à textoter, c'est là que c'est dangereux. Maintenant on reçoit nos mails, on reçoit tout, on promène notre bureau. On est devenu complétement accro et j'ai conscience que c'est dangereux. Mais je m'en veux parce qu'à chaque fois que je le fais, je me dis qu'il faut arrêter. C'est comme toute mauvaise addiction, il faut savoir s'arrêter avant le mal".

Même la menace d’une amende de 135 euros et d’un retrait de 3 points de permis n’arrêtent les accros au smartphone. Conséquence : "Cette génération, hyper connectée, va avoir de plus en plus d'accidents", prévient Eric Le Maire, porte-parole de l’assureur Axa Prévention.

|||-> Accros au smartphone même au volant ?

Philippe Gril avec Jean-Baptiste Durand