Revivez le direct de Bourdin & Co du 7 juin

Ce vendredi dans Bourdin & Co,les circonstances de la mort de Clément Méric étaient au cœur de la matinale de Jean-Jacques Bourdin. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a expliqué qu'une dissolution des groupes d'extrême droite était envisagée. Le frontiste Florian Philippot a accusé Jean-Luc Mélenchon de récupération et Magali Balent, spécialiste des extrêmes en Europe, a invité à ne pas sous estimer ces groupuscules malgré le faible nombre de militants. A 8h35, Jean-Luc Mélenchon était invité sur RMC et BFMTV.

Ce vendredi matin, le décès de Clément Méric était au cœur de la matinale Bourdin & Co. Le jeune homme est décédé jeudi soir. Il avait passé plusieurs heures dans un état de mort cérébrale à l’hôpital après avoir été agressé mercredi soir par des militants d’extrême droite près de la gare Saint-Lazare à Paris. Les circonstances de l’agression restent encore floues. Une enquête est en cours et plusieurs suspects ont été interpellés. L’auteur présumé du coup mortel aurait reconnu avoir frappé Clément Méric, précisant qu’il n’avait pas l’intention de donner la mort. 

Invités, témoignages, débats... retrouvez ici tous les moments forts de Bourdin & Co ce vendredi sur RMC :

9h : Merci à tous d’avoir suivi le live de Bourdin & Co ce matin, n’hésitez pas à poursuivre les débats en réagissant ci-dessous ! Rendez-vous lundi dès 7h !

8h35 : Jean-Luc Mélenchon est l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV

Il est 8h25, l'heure du Parti Pris d'Hervé Gattegno : On ne peut (hélas) dissoudre la haine, ni la mauvaise foi

Gulsum Bilgehan, députée d’Ankara

Gulsum Bilgehan est membre du “Parti républicain du peuple”, le principal parti d’opposition en Turquie. Le Premier ministre Turc Erdogan est rentré dans son pays et exige la fin des manifestations.

8h16 - Gulsum Bilgehan : « Il aurait dû rentrer et calmer le pays. Les manifestations vont continuer. Je ne crois pas que sa demande de mettre fin aux manifestations va être entendue. Des milliers de jeunes n'avaient jamais manifesté... Cette contestation va aller où ? Je ne sais pas. Ce sont les jeunes qui vont décider. Mais les jeunes ne vont pas reculer car ils sont courageux. On montre la violence avec la police mais, sur place, tout est pacifique, calme. Il y a beaucoup de femmes et de jeunes filles. Il faut que le monde suive ces évènements ».

Magali Balent, spécialiste des extrêmes en Europe à l’Iris et à la Fondation Robert Schuman

Pour Magali Balent, les groupuscules d’extrême-droite « ont le sentiment de vivre le crépuscule de notre civilisation ».

7h59 - Magali Balent : « Les militants ont été écartés de l'extrême droite quand Marine le Pen est arrivée à la tête du parti ».

7h57 - Magali Balent : « Depuis un certain temps, les groupuscules d'extrême droite font beaucoup plus parler d'eux. Il y a donc une résurgence de ces groupes qui restent ultra-minoritaires. Les JNR, c'est une trentaine de personnes. Mais ce n'est pas parce qu'ils sont peu nombreux que leurs idées ne peuvent pas être diffusées. Ils ont une série de valeurs traditionnelles qu'ils estiment mise en danger par l'islam : le mariage, la famille... ».

Florian Philippot, vice-président du Front national

Le Front national s’est défendu de tous liens avec les groupuscules d’extrême droite impliqués dans la mort de Clément Méric qualifiant de scandaleux l’amalgame avec le FN et appelant à ne pas faire de lien avec les manifs anti-mariage pour tous. Le parti n’exclut pas non plus la dissolution des groupuscules d’extrême droite.

Sur le climat autour du mariage homo

7h50 - Philippot : « Je ne ferai pas de lien entre une bagarre qui a dégénéré et des millions de Français qui ont défendu des valeurs. Notre pays a besoin d'unité. On a divisé alors que la société en période de crise aurait dû être unifiée. Des groupuscules extrémistes de droite et de gauche, il y en aura toujours. Plus les idées entre les partis sont proches, plus les combats des mots et des petits chefs prennent le dessus ».

Sur les mouvements d'extrême droite

7h47 - Philippot : « Je ne connaissais pas ce groupe les JNR, j'en ai entendu parler hier. Notre mouvement à nous compte des millions de sympathisants. Au FN, nous ne sommes pas d'extrême droite. Nous sommes loin des extrêmes, nous sommes un patri patriote et populaire. Quand on nous compare à ces fous furieux, c'est qu'on fait du militantisme. Nous sommes le seul mouvement qui défend réellement les idées patriotiques ».

7h44 - Philippot : « Derrière ce drame épouvantable, après une journée de barnum, le FN est le seul parti à réagir de manière digne. Il faut attendre les conclusions de l'enquête. Beaucoup à droite et à gauche ont surfé sur ce drame. Je ne pense pas que la famille de Clément ait apprécié. Jean-Luc Mélenchon a récupéré tout cela, son objectif était de faire son beurre électoral. Ça sentait le vautour à plein nez. Clément n'aimait pas le Front de Gauche. D'ailleurs ils ont été mal reçus hier lors de l'hommage à Clément ».

Il est 7h25, l’heure de retrouver les Coulisses de la Politique par Jean-François Achilli qui revient sur l'attitude et la récupération politique autour de la mort de Clément Méric.

Manuel Valls, ministre de l’Intérieur

Manuel Valls a dénoncé jeudi « une violence qui porte la marque de l’extrême droite ». S’il exige que la lumière soit faite sur cette affaire, il appelle à se méfier de tous les amalgames. Sur la dissolution des groupes d’extrême droite exigée par la gauche, le ministre s’est montré prudent expliquant que « pour dissoudre ce type de groupuscules, il faut établir des faits, il faut des confrontations ».

Sur les liens avec le climat autour du mariage pour tous

7h16 - Manuel Valls : « Il y a un discours, des mots, qui ont laissé place à l'extrême droite. Ils sont quelques centaines. La république doit être impitoyable avec ces groupes et ces individus qui doivent être condamnés. Il semblerait que les groupes impliqués dans la mort de Clément aient participé à d'autres mouvements, mais c'est la même idéologie qui refuse la république. Il faut faire attention à tous les mots qui laissent penser qu'il y a de la confrontation dans le pays. Je ne veux pas créer de polémique. Un page se tourne après le mariage pour tous. La loi a été votée ».

Sur les mouvements d'extrême droite

7h15 - Manuel Valls : « Malheureusement, les mouvements d'extrême droite sont en train de ressurgir. Il faut les combattre. Quand il faut dissoudre un groupe, c'est symbolique, politique, mais il faut le faire. Quels groupes doit-on dissoudre ? Pourquoi des groupes d'extrême gauche seraient-ils dissous. Faisons attention aux amalgames. Des groupes d'extrême droite ont des idéologies qui ont mené à ce qu'a connu le 20e siècle. Il faut, pour dissoudre des groupes, étayer des faits ».

7h13 - Manuel Valls - « Un coup a tué un jeune homme. C'est vrai que depuis plusieurs mois, des groupes d'extrême droite apparaissent en marge de la manif pour tous. Dans une démocratie, la violence est insupportable. C'est à la justice de condamner et d'apporter la réponse pénale adéquate. Oui, nous étudions la possibilité de dissoudre ces groupes, mais nous sommes dans un état de droit, il faut des faits ».

7h12 - Manuel Valls : « Ces 7 personnes sont bien apparentées à des groupes d'extrême droite. Je ne peux pas affirmer qu'il y a eu intention de donner la mort ».

7h11 - Manuel Valls : « Deux femmes et 5 hommes ont été interpellés. Maintenant, il faut laisser la justice et la police faire son travail ».

Tugdual de Dieuleveult avec Jean-Jacques Bourdin