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Revivez le direct de Bourdin & Co du 4 juillet

De 7h à 9h suivez en direct la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.fr

De 7h à 9h suivez en direct la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.fr - -

Ce jeudi, Jean-Jacques Bourdin recevait Nicolas Hinard, un policier de Toulon grièvement blessé lors d’une intervention et qui en appelle à Manuel Valls (par ailleurs invité à 8h35) pour être reconnu. Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS, est revenu sur l’éviction du président Morsi par l’armée en Egypte, et le professeur André Grimaldi a expliqué pourquoi il souhaite limiter les opérations chirurgicales dites légères, pas toujours justifiées, pour faire économiser 30 milliards d’euros par an. Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, a appelé l’Europe à protéger Edward Snowden.

Invités, témoignages, débats... retrouvez ici tous les moments forts de Bourdin & Co ce jeudi sur RMC :

9h : Merci à tous d’avoir suivi le live de Bourdin & Co ce matin, n’hésitez pas à poursuivre les débats en réagissant ci-dessous ! Rendez-vous demain dès 7h !

A 8h35, Jean-Jacques Bourdin reçoit le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Il revient sur le limogeage de la ministre de l’Ecologie Delphine Batho ou encore de l'asile politique d'Edward Snowden, qui a révélé l'affaire de l'espionnage américain.

8h25 : Dans son parti pris, Hervé Gattegno revient sur le limogeage de Delphine Batho : L'écologie n'est prioritaire ni pour Hollande... ni pour les verts !

Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières

L’homme qui a révélé l’écoute à grande échelle de l’Union européenne par Washington, Edward Snowden, vit depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo. Il aurait demandé l’asile à une vingtaine de pays, dont la France qui affirme ne pas encore avoir reçu de demande officielle.
Par crainte que l’homme ne se soit réfugié dans l’avion du président bolivien Morales, la France lui a brutalement fermé son espace aérien, l’obligeant à se poser à Vienne pendant 13 heures. Laurent Fabius a téléphoné à son homologue bolivien pour s’excuser.

8h23 - Christophe Deloire : « Il y a un discours très dur des politiques américains sur Snowden, et une indifférence sur ses droits ».

Sur la tribune publiée avec Julian Assange pour demander une protection des donneurs d'alerte :

8h23 - Christophe Deloire : « Nous espérons qu’elle aura un effet, mais nous réfléchissons avec d’autres organisations internationales, y compris américaines, à d’autres modes d’action ».

8h21 - Christophe Deloire : « La protection de la vie privée, c’est aussi le corollaire de la liberté de l’expression, les mots sont d’un rapporteur de l’ONU. Il faudrait que les Etats-Unis soient un meilleur exemple ».

8h16 - Christophe Deloire : « Il ne s’agit pas de mettre sur le même rang la Chine, l’Iran ou les Etats-Unis, mais cette virulence sur les donneurs d’alerte est une tâche sur le 1er amendement de la constitution américaine. Il y a une offensive d’Obama très inquiétante ».

Snowden a-t-il demandé l’asile à la France ?

8h14 - Christophe Deloire : « Je ne sais pas, ce qui est important, c’est que la France ou l’Allemagne puisse protéger, d’une façon ou d’une autre, Edward Snowden. Les moyens juridiques peuvent être trouvés. Il faut protéger la liberté de l’information, des donneurs d’alerte. C’est une notion développée par les grandes organisations internationales, comme l’ONU : les donneurs d’alerte révèlent des informations, de bonne foi, par idéal et par intérêt public, c’est le cas d’Edward Snowden. S’il n’est pas protégé, c’est une dissuasion pour tous ceux qui voudraient faire la même chose. Est-ce que l’Europe veut d’autres Snowden demain ? Si elle pense qu’il aurait fallu rester aveugle sur le fait que des dizaines de millions de personnes ont été espionnées, alors abandonnons-le. Sinon, il faut le protéger, car ce qu’on défend, c’est la liberté d’information ».

8h13 - Christophe Deloire : « Je ne sais pas où se trouve Snowden. Le secret est bien gardé, il serait toujours à l’aéroport de Moscou ».

Professeur André Grimaldi, professeur de diabétologie

Selon le rapport annuel de l'Assurance maladie examiné ce jeudi par son conseil d'administration, on peut faire davantage d’économies en limitant le nombre d’opérations chirurgicales lorsqu’il ne s’agit pas de pathologies lourdes. Ces opérations légères ont couté près de 30 milliards d’euros en 2011 et certaines pourraient être évitées ou faites sans hospitalisation. Professeur de diabétologie à la Pitié-Salpêtrière à Paris, André Grimaldi estime que 20 à 25% des actes chirurgicaux ne sont pas justifiés et que les hôpitaux les pratiquent car ils ont des objectifs chiffrés. Par exemple, une crise d’appendicite peut aujourd’hui être traitée avec des antibiotiques.

7h58 - André Grimaldi : « Il faut la publication chaque année des actes chirurgicaux dans chaque établissement ».

7h57 - André Grimaldi : « Au moindre doute, on opère. Ça n’explique toujours pas les disparités régionales. On peut faire des économies importantes et avoir de meilleurs remboursements ».

7h56 - André Grimaldi : « La radio du crane est un examen inutile, on fait un scanner ou rien, et pourtant, ça continue ».

7h55 - André Grimaldi : « Le paiement à l’acte tend à multiplier les actes. On met en place une tarification à l’activité, donc les directeurs nous disent "augmentez l’activité". Il faut revaloriser le tarif de la Sécurité sociale et diminuer les actes inutiles, ça évitera les dépassements d’honoraires ».

7h55 - André Grimaldi : « Ce ne sont pas que les chirurgiens. Ça concerne les médecins, les ophtalmos, l’ensemble de la médecine ».

7h53 - André Grimaldi : « Il y a trop d’opérations de la prostate, des petits cancers qui n’évoluent pas. Le vrai problème est la disparité, ça va de 1 à 3 selon les régions. Les césariennes vont de 12% à 35% ! » 

7h52 - André Grimaldi : « Une opération chirurgicale, par exemple, c’est celle du canal carpien, l’opération de la vésicule, parfois discutable. L’opération de la cataracte peut être faite de manière moins chère en ambulatoire, dans la journée ».

Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS

Mercredi soir, après un ultimatum, l’armée égyptienne a déposé le président Mohamed Morsi, élu il y a un an, et suspendu la constitution. Il est remplacé par le président du conseil constitutionnel, Adly Mansour, jusqu'à tenue de nouvelles élections présidentielles. Morsi dénonce un coup d’Etat mais pour Marc Lavergne, l’armée veut avant tout défendre ses intérêts économiques et donc s’assurer de la stabilité du pays alors qu’il s’enfonce dans la crise. L’armée ne devrait pas tenter de garder le pouvoir, selon lui.

7h48 - Marc Lavergne : « 10 à 12 millions de touristes par an, ils ont disparu. Les émigrés sont mal vus, ils ont tendance à rentrer en Egypte. Le canal de Suez fonctionne moins bien à cause de la crise. Il ne reste que le gaz et le pétrole, qui stagne, mais ils consomment beaucoup en interne ».

7h47 - Marc Lavergne : « L’Egypte est un pays rentier d’une certaine manière : le canal de Suez, le tourisme, les rentes des immigrés, mais ces ressources s’amenuisent. Ils ont des attentes mais pas de formation, les chinois chassent les travailleurs égyptiens pour faire venir des ouvriers moins payés, plus dociles et parfois mieux qualifiés ».

7h46 - Marc Lavergne : « Les deux tiers du budget étaient consacrés aux subventions pour les produits de consommation ».

7h45 - Marc Lavergne : « L’Egypte est soutenue par le Qatar, pas par l’Arabie Saoudite qui a peur d’une contagion des Frères musulmans ».

7h44 - Marc Lavergne : « Les Frères musulmans ne sont pas responsables de la crise, ils ont trouvé les caisses vides et ont fini de les vider pour nourrir la population. Les investisseurs et les touristes sont partis dès les premiers coups de feu ».

7h42 - Marc Lavergne : « Techniquement, c’est un coup d’état, mais ce n’est pas un régime militaire qui s’installe, les militaires ne veulent pas prendre le pouvoir. Mais leurs intérêts sont mis en danger, ils sont le premier opérateur économique de l’Egypte. Ils ont souffert de la crise, car ils possèdent les hôtels, les compagnies aériennes, les aéroports. L’armée accapare entre le cinquième et le quart de la production économique nationale ».

7h25, c'est l'heure des coulisses de la politique, avec Jean-François Achilli, qui revient sur le non-cumul des mandats en débat à l'Assemblée nationale : Le non cumul en marche

Nicolas Hinard, policier à Toulon

Le 18 janvier 2012, Nicolas Hinard est grièvement blessé lors d’une fusillade au Pradet dans le Var. Ce jour-là, un forcené de 76 ans, armé d’un fusil de chasse, tire sept plombs de chevrotine dans le pied de Nicolas et un autre à l'épaule. Le policier abat alors le forcené. Décoré, il reçoit alors la promesse d'être promu au grade de major mais n’a jamais rien obtenu. Handicapé à 40%, il n’a pas pu reprendre le travail et a décidé il y a 15 jours d’écrire à Manuel Valls pour demander une reconnaissance.

7h17 - Nicolas Hinard : « J’ai rencontré monsieur le ministre Manuel Valls, il ne m’a jamais fait de promesse. Mais le directeur de la sécurité publique m’a dit devant monsieur Valls m’a dit que mon grade de major était dans les tuyaux ».

7h16 - Nicolas Hinard : « Le directeur de la sécurité publique du Var me dit que vu les rapports élogieux, je serai promu major ».

7h15 - Nicolas Hinard : « J’ai pris 8 balles, dont 7 qui m’ont traversé le pied, ce sont des balles d’un centimètre de diamètre, interdites en France ».

7h13 - Nicolas Hinard : « J’ai été traversé par une décharge de chevrotines à sanglier dans l’épaule. Il recharge son arme, très rapidement, il a le temps de mettre une cartouche, il me tire dessus à bout portant, je m’écroule. Il me remet en joue comme un animal, j’ai le réflexe de sortir mon arme, je l’atteins mortellement ».

Mathias Chaillot avec Jean-Jacques Bourdin