#RespecteTaCuisine: un collectif lancé contre les violences et les inégalités dans la restauration

Après avoir déposé plainte pour viol contre le chef Guy Martin, Florence Châtelet-Sanchez poursuit son combat contre les violences sexuelles dans la restauration avec le collectif #RespecteTaCuisine.

Le choix de lancer le collectif #RespecteTaCuisine ce lundi n'a rien d'anodin. Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est symbolique pour Florence Châtelet-Sanchez qui souhaite poursuivre son combat contre les violences morales et sexuelles dans le monde de la restauration.

Hasard du calendrier, ce lundi est également le jour de sa première convocation devant des enquêteurs de la police judiciaire depuis son dépôt de plainte contre le chef doublement étoilé, Guy Martin, pour "viol" et "agression sexuelle", indique-t-elle à BFMTV.com. Des accusations qu'il "conteste formellement".

"Helpline", conseils et formation

"Avec ce collectif, le but est de réconcilier les chefs et d'aider les femmes victimes de violences en cuisine. On ne veut pas exclure les hommes de ce combat, c'est une lutte qu'on doit mener ensemble", insiste la fondatrice de By Dehesa, une entreprise spécialisée dans la mise en valeur de produits agricoles distribués aux grandes tables.

La page Instagram est lancée, le site internet opérationnel. Mais pour l'heure, le lancement reste symbolique. "C'est un premier appel pour que les chefs sachent qu'on existe et qu'on puisse échanger à ce sujet. L'idée, c'est aussi de récolter des fonds afin de lancer nos différents modules", explique-t-elle.

Au programme, une "helpline" accessible par téléphone dès le 1er avril qui offrira "une écoute, un soutien et une orientation dans le domaine des violences en cuisine", avec des conseils juridiques aux victimes.

"Il y a urgence"

#RespecteTaCuisine proposera également des ateliers de formation dans les écoles de cuisine et les restaurants pour sensibiliser à ce problème qui, d'après de nombreux témoignages, gangrène le monde culinaire, de la petite brasserie aux grandes tables des étoilés. Le collectif compte ensuite labelliser les règles de bonne conduite à respecter et remettre chaque année une "Marianne des Cuisines" pour récompenser "les chefs engagés qui veulent réformer leur monde". 

"Si je le fais, c'est qu'il y a urgence", souligne Florence Châtelet-Sanchez qui se réjouit de l'accueil réservé à son initiative.

Alexia Duchêne, Arnaud Lallement ou encore Grégory Marchand sont autant de noms qui comptent parmi les soutiens "d'une trentaine de grands chefs" qu'elle a déjà reçus.

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV