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Religions

Pédophilie: l'évêque di Falco de nouveau assigné en justice

L'évêque de Gap Jean-Michel di Falco (à droite), le 4 mai 2008.

L'évêque de Gap Jean-Michel di Falco (à droite), le 4 mai 2008. - Jean-Pierre Clatot - AFP

L’évêque de Gap Jean-Michel di Falco a été de nouveau assigné au civil pour pédophilie. En 2002, l’affaire le concernant avait été classée sans suite par la justice, car les faits étaient prescrits.

L’affaire di Falco est relancée. France Info révèle que l’évêque de Gap fait de nouveau l’objet d’une procédure au civil, lancée par l’un de ses anciens élèves lorsque l’homme d’Eglise était directeur du petit collège de Saint-Thomas-d’Aquin, dans le 7ème arrondissement de Paris.

Le plaignant avait déjà porté l’affaire devant les tribunaux au début des années 2000. En 2002, la justice n’avait pas donné suite car les faits étaient prescrits. Mais l’affaire du cardinal Barbarin a réveillé la douleur chez lui. Après avoir tenté par tous les moyens, l’homme s’est décidé à assigner de nouveau Monseigneur di Falco au civil.

Le soutien d'une seconde victime

Une seconde personne, qui affirme avoir été victime du prêtre durant son enfance et a elle aussi vu sa plainte classée par la justice en 2002, a apporté son soutien au plaignant. Cependant, elle assure qu’elle n’assignera pas l’évêque de Gap.

“Je veux le soutenir dans sa démarche parce qu’il n’est pas tout seul. Nous sommes ensemble contre di Falco, contre le mal qu’il a fait sur nous et que nous portons toujours malgré les 40 ans passés. C’est un manipulateur”, a-t-il déclaré à France Info.

Une démarche “aussi déplacée qu’incongrue”

Les faits remontent aux années 1970, le plaignant avait alors entre 12 et 15 ans. En 2001, il avait accusé de viol Monseigneur di Falco. L’évêque, qui a toujours nié les faits, avait même porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

A propos de cette nouvelle plainte, l’avocat de Monseigneur di Falco Maître Baratelli a défini cette démarche comme “vile, aussi déplacée qu’incongrue”, et qui “tente maladroitement de profiter du sillon creusé par les affaires occupant le diocèse de Lyon”. Il a également réaffirmé l’innocence de son client, déclarée par la justice quatorze ans plus tôt.

F. H.