Le pape déclare la peine de mort "inadmissible" dans le nouveau catéchisme

La précédente version du catéchisme, de 1992, n'excluait pas totalement la peine de mort - Andreas SOLARO / AFP
Le pape François a inscrit dans le catéchisme de l'Eglise catholique une opposition catégorique à la peine de mort, jugée désormais "inadmissible" et il souhaite désormais que l'Église s'engage "de façon déterminée" à participer à son abolition partout dans le monde.
La version de 1992 du Catéchisme de l'Eglise catholique n'exclut pas explicitement la peine capitale dans des cas extrêmes. Le pape avait approuvé ces modifications au catéchisme le 11 mai lors d'une audience avec le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Dans la version française du texte, modifié par le pape François, on peut lire que "l''Église enseigne, à la lumière de l'Évangile, que "la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle" et elle s'engage de façon déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde".
Dans la version italienne d'origine, le texte utilise l'expression "mesure inadmissible", à l'instar de l'anglais, de l'allemand, de l'espagnol et du portugais. Seule la traduction française parle d'une mesure "inhumaine".
Le coupable ne perd pas sa dignité
"Pendant longtemps, le recours à la peine de mort de la part de l'autorité légitime, après un procès régulier, fut considéré comme une réponse adaptée a la gravité de certains délits, et un moyen acceptable, bien qu'extrême, pour la sauvegarde du bien commun", peut-on lire dans l'introduction du nouveau texte.
La nouvelle version ajoute également qu'"aujourd'hui on est de plus en plus conscient que la personne ne perd pas sa dignité, même après avoir commis des crimes très graves".
Le texte poursuit: '"en outre, s'est répandue une nouvelle compréhension du sens de sanctions pénales de la part de l'État. On a également mis au point des systèmes de détention plus efficaces pour garantir la sécurité à laquelle les citoyens ont droit, et qui n'enlèvent pas définitivement au coupable la possibilité de se repentir".