Réforme des ZEP : "C’est la moindre des choses", dit un professeur

Le ministre de l’Éducation va présenter sa réforme des zones d’éducation prioritaires ce jeudi. Objectif : donner davantage de moyen aux enseignants. Des professeurs qui se disent fatigués mentalement et physiquement, valident la proposition.

Vincent Peillon se prépare à faire des annonces sur la réforme des ZEP, et notamment d'allouer une enveloppe de 350 millions d'euros, selon une info RMC. Sur le terrain, les professeurs sont favorables à des aménagements. Chaque matin, sur le chemin de l'école, Inès, 29 ans, se demande si ça vaut vraiment le coup de se présenter devant ses 24 élèves pour une heure de français. Inès est prof dans un collège en ZEP à Saint-Denis, et une prime réévaluée elle apprécierait vraiment.
"C'est la moindre des choses, c'est très sportif, il faut être tout le temps aux aguets, c'est beaucoup de fatigue mentale". Mentale, mais aussi "physique" pour Simon, prof d'histoire géo en ZEP, qui estime mériter la centaine d'euros en plus prévue chaque mois. "Les élèves peuvent avoir de grosses difficultés sociales, ça rend le travail très ardu" confie-t-il.
Mais plus que le salaire, ce sont les conditions de travail qu'il faut faire évoluer. Moins d'heures devant les élèves, Simon valide : "Essayer de monter des sorties, emmener les élèves voir autre chose que leur quartier." Reste un thème qui n'est pas évoqué par Vincent Peillon, c'est le nombre d'élèves par classe. Simon en a 23, beaucoup trop selon lui, pour repérer ceux en grande difficulté.

|||Faut-il donner plus de moyens aux enseignants des ZEP ?

La Rédaction avec T. Chupin