Quand le tribunal décide du sort d'un tétraplégique

En mai 2013, sur la demande de son épouse, une procédure d'arrêt de son traitement similaire avait été engagée avant que ses parents. - -
Le laisser vivre ou le débrancher ? Nouveau débat autour du sort de Vincent Lambert. La famille de ce tétraplégique, en état végétatif depuis plus de cinq ans après un accident de moto, n'en finit plus de se déchirer sur son cas.
En fin de semaine dernière, l’équipe médicale du CHU de Reims, qui s’occupe de lui, a décidé d’arrêter son traitement. Mais ses parents s’opposent à son euthanasie passive et ont saisi lundi le tribunal administratif.
En mai 2013, sur la demande de son épouse, une procédure d'arrêt de son traitement similaire avait été engagée avant que ses parents, proches des milieux catholiques intégristes, y mettent fin grâce à la justice.
20 personnes avaient décidé l'arrêt des soins
Cette fois pourtant, les médecins y croyaient. Samedi dernier, tous les avis avaient enfin pu être récoltés. Celui de l'épouse de Vincent, de ses parents, de ses huit frères et sœurs, des soignants, à tous les niveaux, du médecin à l'aide-soignante. Au total, 20 personnes ont participé à la procédure et ont décidé l'arrêt des soins pour Vincent.
Mais comme la fois précédente, au dernier moment, ses parents se sont rétractés et s'opposent au protocole de fin de vie de leur fils.
Le tribunal administratif devra trancher mercredi afin de mettre un terme à ce triste feuilleton.