Procès du flash-ball: 10 mois à trois ans de prison avec sursis requis pour trois policiers

10 mois à trois ans de prison de sursis ont été requis pour trois policiers, dans le procès du flash-ball. (Photo d'illustration) - AFP
De dix mois à trois ans de prison avec sursis ont été requis ce jeudi contre trois policiers, jugés devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir blessé six manifestants au flash-ball, dont l'un avait perdu un oeil en 2009, en Seine-Saint-Denis.
Trois ans de prison avec sursis ont été requis contre le principal prévenu, accusé d'avoir, en 2009 à Montreuil, éborgné par un tir de Flash-Ball, Joachim Gatti, 41 ans. Trois ans d'interdiction professionnelle et cinq ans d'interdiction de port d'armes ont aussi été requis à son encontre. Le parquet a requis dix mois contre les deux autres fonctionnaires, poursuivis pour "violences volontaires" et 18 mois d'interdiction professionnelle et cinq ans d'interdiction de port d'armes.
Le parquet a réclamé dix mois contre les deux autres fonctionnaires, poursuivis pour "violences volontaires", ainsi que 18 mois d'interdiction professionnelle et cinq ans d'interdiction de port d'armes.
Les policiers invoquent la légitime défense
Les trois prévenus étaient jugés pour des faits remontant au 8 juillet 2009. Les forces de l'ordre étaient intervenues ce soir-là pour repousser plusieurs personnes rassemblées devant une clinique désaffectée de cette ville de Seine-Saint-Denis, où elles s'étaient rendues après un "repas de soutien" à des squatteurs expulsés le matin même. Lors de cette intervention nocturne, trois policiers avaient tiré chacun à deux reprises avec leur flash-ball. Six blessés ont été recensés, dont quatre sont partie civile au procès.
Pour justifier leurs tirs, les trois fonctionnaires avaient invoqué la légitime défense, expliquant notamment avoir subi une "pluie de projectiles". Une version mise à mal par les témoignages de riverains et les constations sur place qui n'ont pas fait état de dégradations ou de blessures chez les policiers, a répété dans son réquisitoire le procureur de la République Loïc Pageot.