Pour sauver l'hôpital, une centaine de personnalités réclament "un plan d'urgence"

Les signataires de cette lettre ouverte réclament plus de moyens au gouvernement afin d'améliorer le quotidien du personnel soignant.

Pierre Arditi, Véronique Sanson, Vincent Lindon, Charlotte Gainsbourg... Au total, quelque 108 personnalités, associées à des représentants de patients, réclament un plan d'urgence pour "sauver l'hôpital" dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée ce mercredi par Le Parisien. 

Comme l'explique le quotidien francilien, cette initiative vise à soutenir les "blouses blanches au bord de la crise de nerfs."

"La situation sur le terrain est devenue réellement intenable: les difficultés d'accès aux soins s'accroissent, la qualité et la sécurité des soins se dégradent et nous observons l'épuisement et l'inquiétude des personnels hospitaliers", écrivent dans un premier temps les signataires.

Par la suite, cette lettre ouverte réclame plus de moyens au gouvernement afin d'améliorer trois points importants: assurer l'ouverture de lits, embaucher le personnel nécessaire et revaloriser les salaires. 

"L’hôpital public a besoin de réformes mais aussi et surtout de moyens pour assurer ses missions dans des conditions acceptables pour les patients et pour les soignants", peut-on encore lire.

"Expliquer et hiérarchiser les problèmes"

Plusieurs des signataires ont été confrontés au monde hospitalier. C'est le cas du journaliste Patrick Chêne qui, en 2017, avait rendu hommage à l'hôpital public et son personnel après y avoir été soigné d'un cancer.

"Je ne pense pas que le président de la République va changer d’avis car il y a des célébrités qui se mobilisent", explique d'ailleurs ce dernier à l'antenne de BFMTV. 

En revanche, il s'agit selon lui "d'installer une ambiance, expliquer et hiérarchiser les problèmes. Il faut absolument sanctuariser les moyens de l’hôpital public, les augmenter, et avoir du respect pour le personnel soignant, leur donner de la considération, pour que tout ce personnel, qui a une bienveillance exceptionnelle, ne parte pas vers le privé et reste dans ce joyau qu’est notre hôpital public."

Hugo Septier