BFMTV
Société

Policiers en colère: 200 fonctionnaires de police manifestent sur les Champs-Elysées

placeholder video
Environ 200 policiers ont manifesté jeudi soir à Paris sur les Champs-Elysées. Ils continuent de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

Réunis place de la Concorde jeudi soir ils scandent "policiers en colère". Environ 200 fonctionnaires de police ont remonté l'avenue des Champs-Elysées pour manifester leur mécontentement. Certains policiers sont masqués et la marche est ponctuée par des cris de colère et coups de corne de brume, sous le rouge des fumigènes. Plus d'un mois après l'attaque de policiers au cocktail Molotov à Viry-Châtillon, qui avait déclenché le mouvement de protestation, les revendications sont toujours les mêmes. Les policiers dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et le manque de moyens.

"Les véhicules ne sont pas adaptés à nos missions. Les moyens de défense, à savoir certains aérosols lacrymogènes sont dépassés en date de péremption", détaille Damien Canet, un fonctionnaire de police en Seine-Saint-Denis. 

De l'argent "déjà promis suite aux attentats"

Un ras-le-bol exprimé également contre ce qu'ils estiment être une absence de réponses judiciaires face à la violence dont ils sont victimes au cours de leurs missions. Fin octobre, Bernard Cazeneuve avait tenté de faire cesser la grogne en annonçant un plan de sécurité publique de 250 millions d'euros. Mais les fonctionnaires de police mobilisés à Paris jeudi gardent le sentiment de ne pas avoir été entendus.

"Pour nous, c'est que de la poudre aux yeux. L'argent qu'on nous a promis, on nous l'avait déjà promis suite aux attentats. On nous a promis du matériel, on nous a promis des effectifs sauf qu'on nous a rajouté plus de missions, mais pas pour autant plus d'effectifs", ajoute Damien Canet. 

Au cours de la soirée, les manifestants ont tenté de se diriger vers le palais de l'Elysée avant d'être bloqués par un cordon de gendarmes. Un sit-in géant s'est alors mis en place sur l'avenue des Champs-Elysées, en signe de protestation. 

C. B avec Ariane Limozin et Thomas Pernette